Sierra Leone: Adoption d'une loi historique pour mettre fin au mariage des enfants - Des efforts soutenus pour sensibiliser les communautés doivent maintenant suivre

On June 7, 2022, Amira, 12 years, enjoys her meal at a Children’s center. Amira was rescued 2 months ago by her step-brother from an attempted child marriage to a 70 year old man. The marriage was set up by her uncle in exchange for a small dowry of cows. She was told she would be visiting Garissa Town during the April school holiday because her brother was getting married. Amira describes the day of her attempted child marriage: “That day I took the bus with one of my relatives and had been told we were going to my brother’s wedding. I was excited. Then there was a phone call while we were on the bus and I could tell something was wrong. My uncle was calling to instruct him to bring me back to my home village because it was actually my wedding and I was the one getting married… I cried. I felt angry and betrayed. The relative I was with did nothing to support me, he was just going to do what my uncle told him”. Despite the enormous personal risk, facing the wrath of his male relatives, Amira’s step-brother caught wind of the plan and intercepted her, stopping the wedding from taking place. Amira is living temporarily at a Children’s center, which is run by the Kenyan government and was refurbished by UNICEF. UNICEF also provides the centre with supplies such as playground equipment and children’s kits, containing basic items like toiletries.
communiqué de presse

En réaction à la signature, le 2 juillet, de la loi sur l'interdiction du mariage des enfants 2024 par le président Julius Maada Bio, Samira Daoud, directrice régionale d'Amnesty International pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale, a dit :

« Nous saluons cette loi historique qui interdit le mariage des enfants en Sierra Leone. En criminalisant le mariage de toute personne âgée de moins de 18 ans, ce texte vise à protéger les jeunes filles d'une pratique profondément néfaste qui viole depuis longtemps leurs droits et entrave leur éducation, leur santé et leur bien-être. Il s'agit d'une avancée majeure dans la lutte contre les violences basées sur le genre.

Nous demandons instamment aux autres pays d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale qui ne l'ont pas encore fait d'interdire le mariage des enfants. Samira Daoud, directrice régionale d'Amnesty International pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale

« Nous appelons les autorités sierra-léonaises à prendre maintenant les mesures nécessaires pour garantir la pleine application de la loi, y compris une campagne nationale de sensibilisation, en particulier dans les zones rurales. Nous demandons également instamment aux autres pays d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale qui ne l'ont pas encore fait d'interdire le mariage des enfants. »

Contexte

Selon l'UNICEF, l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale avaient la prévalence la plus élevée de mariages d'enfants dans le monde en 2023. En Sierra Leone, 30% des femmes âgées de 20 à 24 ans ont été mariées ou en union pour la première fois entre 15 et 18 ans.

À travers un programme mis en oeuvre en Sierra Leone, au Burkina Faso et au Sénégal, Amnesty International s'efforce depuis 2017 de prévenir et de réduire les mariages d'enfants, mariages précoces et mariages forcés, et les mutilations génitales féminines par l'éducation, la sensibilisation et le plaidoyer, en vue de faire évoluer les mentalités et les comportements et de réformer la législation dans ces pays. En Sierra Leone, Amnesty International a travaillé avec des organisations communautaires dans douze communautés des districts de Bombali, Kambia, Moyamba, Kenema, Port Loko et Pujehun en promouvant le dialogue intergénérationnel et en mettant en place des clubs scolaires des droits humains et des comités d'alerte.

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