Des ramasseurs d'immondices ont affirmé, mardi 2 juillet, recevoir leurs primes en retard de deux semaines auprès de sociétés d'évacuation, installées à Kinshasa.
L'un d'eux a déploré cette situation et le manque d'outils de travail en marge de la journée de lutte contre les déchets plastiques, célébrée le 3 juillet de chaque année :
« Nous ramassons un sac mais nous ne prenons pas l'argent le même jour. Nous attendons après deux semaines pour prendre l'argent. Nous travaillons sans gants, sans bottines et lorsqu'on tombe malade on se prend nous-mêmes en charge ».
Pour sa part, l'expert en environnement, Pierre-Albert Ngueliele, a encouragé l'Etat à mettre en place une bonne politique d'évacuation des déchets à Kinshasa.
« La faute revient à l'Etat qui ne met pas en place une brigade appropriée d'assainissement. On ne peut pas dire que seule la population est responsable. L'Etat devra organiser le secteur pour évacuer les immondices et non laisser ce rôle aux populations », a-t-il faut savoir.
La gestion des déchets reste un épineux problème dans la capitale congolaise. Quelques sociétés qui s'occupent de l'évacuation de ces déchets dont OK Plast et Kintoko semblent être débordées et leurs agents se plaignent de manque de motivation.
A chaque pluie, plusieurs artères de Kinshasa sont inondées et jonchées des déchets tels que des bouteilles en plastique et autres sachets.
Une situation qui entrave le ruissellement des eaux de pluie qui finissent leurs courses dans des habitations.