Le verdict dans le procès fleuve du massacre du 28 septembre 2009 à Conakry devrait tomber le 31 juillet. La DW a rencontré les familles de victimes et leurs avocats.
En Guinée, les victimes du massacre du 28 septembre 2009 attendent le verdict final, qui devrait être prononcé le 31 juillet prochain par le tribunal de Dixinn. Le procès s'est ouvert il y a près de deux ans, le 28 septembre 2022. Pour les Guinéens, il doit permettre de tourner une page sombre de leur histoire et surtout, d'indemniser les victimes.
Asmao Diallo, présidente de l'Apiva, l'Association des victimes, parents amis et du 28 septembre 2009, affiche au mur de son bureau la photo de son fils aîné. Il a été tué au stade de Conakry. Il avait 33 ans.
"Nous sommes satisfaits du procès, et aujourd'hui nous attendons cette fin, ce qui va se passer, ce qui se dira et comment la Guinée va prendre le verdict, explique Asmao Diallo. On ne sait pas ce qui va se passer mais nous attendons la fin, nous attendons que le président du tribunal arrive à donner une sentence qui est vraiment normale pour que les Guinéens puissent se sentir mieux et surtout les victimes se sentir mieux dans leur peau parce qu'on a besoin de la vérité".
Les avocats des victimes confiants
Aujourd'hui, l'association des victimes compte environ 800 membres. Saran Cissé en fait partie. Elle espère justice et réparation à l'issue du procès.
"J'attends la vérité, assure-t-elle. Je pense que le président du tribunal va nous donner ce qu'on a attendu pendant 15 ans maintenant, à savoir une réparation digne de ce nom parce que vous n'êtes pas sans savoir que les victimes ont souffert. 15 ans, ce ne sont pas 15 jours de souffrance".
Me Alpha Amadou DS Bah, avocat de la partie civile, affirme être "satisfait des réponses données par les parties civiles et nous pensons qu'elles ont convaincu le tribunal. Nous pensons que cela va peser lourdement sur la décision du tribunal et aboutir à la condamnation des accusés".
Du côté de la défense, on compte sur la force des arguments avancés lors des plaidoiries des accusés.