Une délégation du Système de Nations unies a échangé avec le gouvernement burkinabè, le mercredi 3 juillet 2024, à Ouagadougou afin d'évaluer la situation au Burkina et réaffirmer l'accompagnement de l'ONU au pays.
Face à la crise sécuritaire et humanitaire que traverse le Burkina Faso, le pays peut compter sur ses partenaires comme le Système des Nations unies. Le mercredi 3 juillet 2024, le gouvernement burkinabè représenté par une dizaine de ministres a échangé avec une délégation des Nations unies afin de mettre en commun les projets et programmes de développement.
A l'occasion, le Coordonnateur spécial des Nations unies pour le développement au Sahel, Abdoulaye Mar Dieye a indiqué que les Nations unies sont disposées à accompagner le gouvernement du Burkina Faso sur la base de ses priorités. Certes, le diplomate a indiqué que les axes prioritaires d'interventions du Système des Nations unies restent notamment, la sécurité et le domaine humanitaire, y compris la santé et l'éducation.
Abdoulaye Mar Dieye a rappelé les axes prioritaires d'interventions que sont le développement des piliers de la croissance accélérée, la consolidation du capital humain et la promotion de la protection sociale, le renforcement de la gouvernance et la prise en compte des priorités transversales.
Un autre axe, c'est celui de l'alimentaire étant donné que l'intégration et l'assistance aux Personnes déplacées internes (PDI) demeure une préoccupation. Enfin, la question de développement transfrontalier fait également partie des axes sur lesquels, les Nations unies entendent mettre l'accent afin d'atteindre les objectifs de développement durable. L'un dans l'autre, M. Dieye a rassuré que la rencontre était nécessaire en ce sens qu'elle a permis aux partenaires onusiens de se faire une idée de la situation qui prévaut au Burkina.
« Les mêmes réunions ont été organisées avec les gouvernements du Mali et du Niger, dans la zone AES. Nous travaillons tous pour une sortie durable de la crise que vit le Sahel actuellement. Ce faisant, nous devons nous concerter avec les gouvernements afin de mutualiser les vues et apporter l'accompagnement nécessaire à nos populations », a-t-il fait savoir.
Pour le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré, la partie burkinabè se réjouit de la démarche entreprise par le Système des Nations unies qui fait partie des partenaires importants du pays. Il a dit avoir accueilli la mission onusienne avec beaucoup de satisfaction, car la rencontre donne l'occasion au gouvernement de présenter le Burkina actuel.
« En venant sur le terrain, nos partenaires ont touché du doigt les réalités du pays. Ils ont compris beaucoup de choses et les perspectives de développement augurent des lendemains meilleurs entre les deux parties étant donné que le contexte actuel, il s'agit de s'appuyer sur les priorités de notre espace commun qu'est l'AES pour booster le développement », a dit le ministre Traoré.
Le diplomate Traoré a déclaré que c'est de commun accord que les projets et programmes de développement qui sont prioritaires dans la gouvernance actuelle seront soumis aux partenaires onusiens. En perspective, le porte-parole du gouvernement burkinabè à cette rencontre a cité des projets dans les domaines de l'agriculture, de l'éducation, de la santé, entre autres.
