Environ trois millions d'hectares des forêts de la République du Congo sont certifiés Forest stewardship council(FSC), avec une gestion écologique des concessions et quelques bénéfices socioéconomiques pour les communautés locales. Mais la poursuite de la certification de ces concessions nécessite des financements et du soutien des partenaires.
Les progrès réalisés dans le cadre du processus de certification ont été présentés, le 3 juillet, par les experts du Fonds mondial pour la nature(WWF), en marge de la première Conférence internationale sur l'afforestation et le reboisement. Le système de certification est développé par le FSC, a rappelé, Dr Joeri Zwerts, dans le but d'assurer une certification indépendante pour une meilleure gestion forestière. L'expert a souligné le cas du Parc Odzala-Kokoua, dans le nord Congo, jugé performant en termes de conservation et de développement communautaire.
Concernant les concessions ou des aires protégées, a expliqué Dr Joeri Zwerts, les équipes travaillent avec les communautés et autorités locales, ainsi que les entreprises forestières. Les chiffres montrent que près de 400.000 arbres, dont 290 espèces, ont été répertoriés. Plus de 33 espèces de mammifères dont des éléphants, des chimpanzés et des gorilles ont été identifiés, a-t-on précisé.
Le processus de certification FSC implique des savoirs faires spécifiques à la gestion forestière, allant du choix de la concession aux acteurs impliqués. Le FSC peut jouer un rôle important en d'aider les pays du Bassin du Congo à réduire leurs risques et à atteindre leurs objectifs en matière de préservation des forêts et des sociétés qui en dépendent, a estimé Henri Djombo, ancien ministre de Développement durable du Congo. "Nous pensons que le FSC constitue un outil de gestion responsable des forêts sur le plan environnemental et social, en toute transparence" a déclaré l'ancien ministre.
L'ambition des forestiers est de parvenir, au cours des prochaines années, à protéger les milliers d'espèces vivantes qui habitent les forêts tropicales. " La République du Congo est le pays de la sous-région qui dispose plus de concessions certifiées. Notre objectif est de développer les concessions dans le Bassin du Congo, à travers la conservation, la formation des communautés locales, la transformation du bois...", a souligné Patrick Epie, le coordonnateur FSC pour le Bassin du Congo.
Près de 7 millions d'hectares de forêts du Bassin du Congo sont certifiées légales et un peu moins de 6 millions d'ha gestion durable. Les partenaires projettent d'atteindre 10 millions d'ha certifiés gestion durable à l'horizon 2025. Le principal défi pour les États de la sous-région, a insisté Jonas Kemajou, expert WWF Cameroun, est de définir ensemble la meilleure stratégie de mobilisation de financements de manière adaptée et efficace.