La cérémonie de remise de trophée à l'Athlétic club Léopards de Dolisie, champion du Congo, aura lieu ce 6 juillet au siège de la Fédération congolaise de football, a annoncé la Fécofoot.
Les Fauves du Niari seront consacrés pour la cinquième fois de leur histoire après 2012, 2013, 2016 et 2017. Les performances réalisées cette saison par cette équipe leur ont permis de mettre un terme à six longues saisons de règne sans partage de l'AS Otohô. L'une des attractions de cette cérémonie sera aussi la valeur des chèques qu'on remettra aux champions et vice-champions du Congo après la signature du contrat avec Avas sport.
La saison 2023-2024 a vécu mais les interrogations restent nombreuses surtout celles concernant le niveau actuel de la compétition et des clubs congolais. Et lors de sa dernière conférence de presse, le président de la Fédération congolaise de football a pointé du doigt le manque de financement par l'Etat.
« C'est bien de se plaindre que notre championnat national n'est pas de bon niveau. Je vous rappelle que le championnat national n'est pas du tout financé par l'Etat. Seuls les fonds dont dispose la fédération actuellement sont mobilisés en faveur des clubs d'une part et d'autre part pour le financement du transport des équipes et des officiels, le payement des émoluments des officiels », expliquait Jean Guy Blaise Mayolas. « Ces fonds permettent d'organiser régulièrement, chaque année, le championnat national direct alors que dans la sous-région certains championnats n'ont pas démarré ou sont arrêtés pour défaut de financement de l'Etat », avait-il ajouté.
Pour les mêmes raisons, faut-il le rappeler, les championnats congolais des saisons 2013- 2014 et 2014- 2015 s'étaient arrêtés après la phase aller au terme de laquelle l'AC Léopards de Dolisie occupait la première place. La performance a un prix. C'est ainsi que le gouvernement s'était engagé à l'époque à subventionner les équipes de Ligue 1 à hauteur de 750 millions par année.
Le paiement par trimestre a été adopté. 180 millions avaient été mobilisés pour le paiement du premier trimestre en 2014. Ce geste symbolique traduisait la volonté de l'Etat de redonner au football ses lettres de noblesse car pour avoir une bonne équipe nationale, il faut un bon championnat national avec les clubs forts, capables de produire des joueurs de qualité, susceptibles d'intégrer la sélection nationale.
Mais quand l'Etat n'arrivait plus à faire face à cet engagement, les équipes ont unanimement refusé de disputer la phase retour. Conséquence, aucune équipe n'était descendue pendant deux saisons. Seule la montée était autorisée. Depuis 2016, les championnats nationaux se jouent sans être interrompus. La Fecofoot assurant elle-même l'essentiel : le transport des équipes.
Dans ces conditions, les clubs congolais n'ayant pas de sponsors sont rattrapés par leur réel problème d'organisation. Les équipes de la Ligue 1, en effet, ne dépendent toutes que des poches de certaines personnes de bonne volonté. L'appui de l'Etat soulagera tant soit peu. C'est peut-être en subventionnant le championnat que viendra le salut.
