Madagascar: Trafics d'espèces protégées en Thaïlande - Rapatriement de 1 000 tortues et 48 lémuriens prévu ce mois de juillet

Les 1 000 tortues et les 48 lémuriens exportés illicitement vers la Thaïlande retrouveront d'ici peu leur habitat naturel.

Le ministre de l'Environnement et du Développement durable, Max Andonirina Fontaine a annoncé, hier au cours d'une rencontre avec les journalistes que le rapatriement de ces espèces protégées aura lieu au cours de ce mois de juillet.

Mission

Ce rapatriement tant attendu par les citoyens en général et les environnementalistes en particulier est le fruit des travaux menés par les autorités depuis le début du démantèlement de ce trafic visiblement mené par un réseau international bien rodé.

On rappelle qu'après avoir été tenu au courant de cette affaire, le ministre Max Andonirina Fontaine a mené une mission en Thaïlande en vue de la poursuite des enquêtes et pour prendre les dispositions en vue du rapatriement de ces espèces protégées. Un accord de rapatriement a été ainsi mis en place entre les deux pays. « Nous avons travaillé avec le ministère de la Justice et le ministère de l'Environnement thaïlandais ainsi qu'avec le point focal de la CITES pour faire aboutir l'enquête et pour réaliser les procédures de rapatriement de ces richesses nationales », a-t-il indiqué en précisant que « ce genre de trafic mené par des réseaux internationaux a eu tendance à se multiplier ces derniers temps en raison de la forte hausse de la demande internationale des espèces protégées ».

Mesures préalables

Des efforts qui n'ont pas été vains aussi bien sur le plan local qu'international puisque, outre l'arrestation et la traduction en justice d'une partie des trafiquants, le rapatriement de ces animaux protégés sera effectif d'ici peu, probablement au cours de ce mois de juillet selon le ministre de l'Environnement et du Développement durable. « Des mesures préalables d'ordre sanitaire comme la mise en quarantaine de ces animaux sont en cours ». Par ailleurs, comme ces animaux exigent un habitat qui leur est particulier pour survivre, des centres d'accueil ont déjà été identifiés.

Des partenaires financiers doivent également être mis à contribution pour les frais de rapatriement de ces espèces, qui pour les garder en bonne forme, doivent être acheminés par voie aérienne. Mais la facture de rapatriement risque visiblement d'être salée. En effet, rien que pour les 400 tortues également trafiquées vers les Comores, le coût de rapatriement est estimé à 80 millions d'ariary.

Ce qui nécessite la recherche de financement pour couvrir le coût de rapatriement. En somme, le MEDD est disposé à prendre toutes les mesures pour renforcer la lutte contre le trafic d'espèces protégées. Le ministre Max Andonirina Fontaine a également parlé des autres actions menées par son département. Nous en reparlerons.

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