C'est du moins ce que prévoit le document révisé de stratégie de développement des chaînes de valeur de cette filière présentée à Yaoundé le 03 juillet 2024
La Stratégie de développement des chaînes de valeurs de la filière anacarde 2024-2030 révisée à été officiellement remise au ministre de l'Agriculture et du Développement rural le 03 juillet dernier à Yaoundé, au cours d'une cérémonie organisée conjointement par le Programme d'accompagnement des mutations du bassin cotonnier du Cameroun et le Programme d'appui au développement rural de la Giz, fruit de la coopération entre le Cameroun, l'Allemagne et l'Union européenne.
Cette stratégie a pour objectifs d'accroître durablement la productivité de l'anacarde ; développer la transformation du cajou ; renforcer la commercialisation du cajou et de ses produits dérivés ; améliorer la Gouvernance et les capacités des acteurs dans les chaînes de valeurs de la filière.
Par ailleurs, elle vise, d'ici 2030, une superficie couverte d'anacarde de 100 000 hectares ; 50 000 tonnes de cajou produites, 25 000 tonnes de cajou transformées, 2 500 tonnes d'amendes blanches vendues sur le marché international et 2500 tonnes d'amendes torréfiées vendues sur le marché national ; 6 zones de transformation aménagées ; 10 unités de transformation pilotes installées ; renforcement des compétences techniques des transformateurs et un chiffres d'affaires des ventes de 50 milliards Fcfa réalisés.
Sa mise en oeuvre coûtera globalement 34,5 milliards Fcfa, soit 19,7 milliards pour l'accroissement durable de la productivité de l'anacarde ; 10,2 milliards Fcfa pour le développement de la transformation de la noix de cajou ; 1,8 milliards pour le renforcement de la commercialisation de la noix de cajou et de ses produits dérivés et 2,6 milliards Fcfa pour l'amélioration de la Gouvernance et des capacités des acteurs dans la filière.
L'impact de la stratégie est a percevoir dans la création d'emplois, l'augmentation des revenus pour les acteurs directs de la filière, le renforcement de la recherche agricole, l'amélioration des micro climats dans le bassin de production, l'amélioration de la sécurité alimentaire ainsi que l'accroissement des revenus de l'Etat.
La première stratégie de la filière a ete élaborée en 2018, pour la période 2019-2023. Au terme de la mise en oeuvre de la première stratégie, Le taux de réalisation du plan d'actions est estimé à 20%, avec des avancées au niveau de l'accroissement des superficies de plantations, l'amélioration du niveau de vie des ménages des acteurs, la structuration progressive de la filière, la sécurisation foncière (le bail, l'immatriculation, la concession), entre autres. Ceci. Malgré quelques insuffisances liées à la communication, la coordination des interventions, la capitalisation.
Cette stratégie est soutenue par le programme Abc-Pader dont l'objectif est le renforcement de l'emploi en milieu rural et la durabilité des systèmes de production au changement climatique.
Pout précision, l'anacarde est un produit porteur pour l'économie camerounaise avec des produits phares tels que la noix de cajou et ses produits dérivés (Pommes, Coques, noix brutes de cajou, amandes).
Ce projet est un bon exemple pour notre coopération. Comme vous le savez, l'agriculture durable fait partie de nos priorités. L'aspect des chaînes de valeur est vraiment important. Produire des produits qui sont dans le marché international, régional est compétiteur. Les noix de cajou sont si peu connues et les noix de cajou d'une haute qualité et en quant raisonnable dans les régions du Cameroun est une réussite. Je suis convaincu qu'avec cette stratégie soutenue par la Giz va permettre d'améliorer les chaînes de valeur pour l'agriculture et spécialement pour la noix de cajou au Cameroun
Ministre de l'agriculture et du développement rural, Gabriel Mbairobe
Je remercie la GIZ et l'union européenne pour l'appui qu'ils nous ont apporté pour finaliser cette stratégie. C'est un document important pour le développement de la filière anacarde qui, malgré sa petitesse à un apport important dans la création de richesses en milieu rural dans notre pays, parce qu'elle prévoit qu'à l'horizon 2030, le Cameroun puisse produire 50 000 tonnes de noix, se situant ainsi dans le top 10 des producteurs mondiaux de cajou et générer 50 milliards Fcfa de revenus dans la zone couverte par cette filière qui présente de nombreux avantages. Non seulement elle apporte des ressources complémentaires aux populations rurales des zones soudano-sahéliennes et les zones de haute savane, mais aussi elle permet d'accéder au foncier, aussi de restaurer le sol et d'arrêter la déforestation et permet enfin de créer des emplois. Nous croyons que c'est une filière très importante parce qu'elle crée de la richesse et permet d'équilibrer notre balance commerciale parce qu'une bonne partie de la production sera exportée.