Dakar — La mise en œuvre du Schéma d'aménagement transfrontalier intégré du bassin du fleuve Sénégal (SATI-BFS) va permettre de renforcer la résilience et d'accélérer le développement des villes frontalières, a estimé, jeudi, le ministre sénégalais de l'Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l'Aménagement des territoires.
Le Schéma d'aménagement transfrontalier intégré du bassin du fleuve Sénégal "permettra de renforcer la résilience et d'accélérer le développement de nos villes frontalières qui constituent des lieux où se consolident les liens sociaux entre les peuples, devenant ainsi de grands centres d'activités économiques et de socialisation au niveau des espaces transfrontaliers, consolidant les relations sous régionales", a notamment déclaré M. Fofana, qui participait à la réunion de validation politique du SATI-BFS, en présence de son homologue du Mali.
Le bassin du fleuve Sénégal est un espace géographique que partagent la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal qui composent cet espace géographique.
Parlant des avantages du SATI-BFS, le ministre sénégalais a indiqué qu'il "contribuera à promouvoir des politiques d'urbanisme et d'aménagement des territoires qui favorisent la cohésion sociale, la résilience face aux changements climatiques, et le développement économique équitable pour tous".
L'engagement du ministre
Pour sa mise en œuvre efficiente, le Conseil des collectivités territoriales de l'Union économique et monétaire ouest africaine -UEMOA (CCT-UEMOA), qui est le maître d'œuvre du Programme de coopération transfrontalière locale (PCTL), souhaite une plus grande mobilisation de ressources financières, notamment de la part des Etats et de leurs partenaires.
"Concernant le SATI du bassin du fleuve Sénégal, un des grands défis demeure dans la mobilisation des ressources humaines et financières pour assurer la mise en œuvre des projets prioritaires identifiés", a ainsi souligné Oumar Ba, le président du CCT-UEMOA.
Le commissaire chargé du département de l'aménagement du territoire communautaire et des transports (DATC) de l'UEMOA estime qu'avec cinq schémas d'aménagement transfrontalier intégré réalisés, le "plus important" et le "plus urgent" demeurent "la mise en œuvre" du SATI-BFS.
Le ministre sénégalais de l'Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l'Aménagement des territoires a dans ce sens pris l'engagement, au nom de ses pairs ministres, d'exécuter ce schéma.
"Au-delà de la validation de ces documents, notre engagement, et c'est l'engagement de l'ensemble des ministres ici présents, c'est de contribuer à renforcer et exécuter ce schéma-là, et de ne pas s'arrêter à l'élaboration d'un cadre stratégique. Il s'agit surtout de le mettre en œuvre et d'en tirer les bénéfices au profit de nos populations", a insisté Moussa Bala Fofana.