Burkina Faso: Contrôles sur les axes routiers au pays - Plus de fermeté pour sauver des vies

Trois jours! Il a fallu trois petits jours de contrôles routiers pour que le ministère des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, épingle plusieurs centaines de véhicules en infraction. C'était dans le cadre d'une opération inopinée conjointement menée, du 27 au 29 juin derniers, par ses différentes structures détachées sur six routes nationales de notre pays. Cette action salutaire avait pour objectif de réprimer tout comportement à risque en matière de circulation routière avec un regard particulier sur les véhicules de transport en commun. Le bilan de cette opération qui a été pourtant brève, est inquiétant et interpellateur.

En effet, sur 968 véhicules contrôlés sur nos routes nationales, il ressort des chiffres du ministère, que 789 étaient en infraction. Ces mêmes chiffres indiquent que 851 infractions au total, ont été constatées avec l'excès de vitesse qui vient en tête du classement. En d'autres termes, cela veut dire que les Burkinabè, dans leur majorité, font la vitesse en circulation. Au regard de ce qui précède, on peut dire que l'opération du ministère en charge de la sécurité routière, était nécessaire. D'autant plus qu'elle a permis de se rendre compte de la profondeur du mal et d'interpeller dans le même temps, sur l'urgence qu'il y a à agir pour y remédier. En vérité, il y a péril en la demeure, quand on regarde les chiffres des cas d'accidents de la circulation et leur corollaire de conséquences tragiques au Burkina.

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Multiplier les opérations de contrôle sur nos axes routiers

En effet, l'Office national de sécurité routière (ONASER) révèle qu'entre 2019 et 2023, 5 000 personnes ont été tuées sur les routes. Et on assiste, malheureusement, à une dégradation continue de l'insécurité routière dans notre pays. Pour preuve, rien qu'au premier trimestre de l'année 2024, 5 542 cas d'accidents ont été enregistrés avec 295 morts et 3 799 blessés à déplorer. Une situation dramatique qui exige la prise de mesures vigoureuses pour limiter les dégâts. On peut déjà commencer par multiplier les opérations de contrôle sur nos axes routiers qui sont devenus des théâtres d'accidents meurtriers. Tout cela à cause de l'incivisme des acteurs qui ne respectent plus le Code de la route, et font excessivement la vitesse.

J'invite donc les différents acteurs de la chaîne de contrôle à redoubler d'efforts dans ce sens pour épingler tous ceux qui ne sont pas en règle, et sévir. En effet, la situation est grave à telle enseigne que les seuls discours de sensibilisation ne suffisent plus pour mettre fin à tout ce "banditisme routier" auquel s'adonnent bien des usagers en circulation. Il s'impose alors la nécessité de faire montre de plus de fermeté pour sauver des vies. C'est en cela que je me réjouis de la détermination affichée du ministère en charge de la sécurité routière, qui a promis de réprimer les excès de vitesse, même dans les zones hors agglomérations. Il ne devrait surtout pas manquer à cet engagement salvateur. En effet, aucune mesure n'est de trop, pourvu qu'elle contribue à endiguer ce fléau. Il faut impérativement en finir avec ces nombreux drames enregistrés sur nos routes, qui, en plus de plonger des familles entières dans la douleur et le désespoir, jouent négativement sur l'économie nationale.

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