La jeune congolaise Rosaire Ndolo fait partie des cent-trois candidats de vingt-quatre pays africains qui bénéficieront d'une formation de trois semaines à Dakar, au Sénégal, dans le cadre du programme Yali-Dakar. La formation offrira aux participants des compétences nécessaires pour qu'ils deviennent des interlocuteurs engagés en faveur de leurs communautés respectives.
Durant vingt-et-un jours, la jeune congolaise bénéficiera, entre autres, dans le cadre de ce programme, des panels de discussions avec les experts, des séances de formation, de coaching talk, des activités de networking, des visites de diverses organisations pour lui permettre de développer ses compétences en leadership et au développement personnel. « La confiance de soi permet d'avoir une vision plus claire sur la réalité de nos capacités. Croire en nos capacités permet non seulement de mieux gérer nos émotions, mais nous permet aussi d'atteindre nos différents objectifs. Avoir confiance en soi est bénéfique pour la santé mentale, la réussite, la prise de décision et la résilience », a dit Trinité Rosaire Ndolo.
Née le 10 mai à Brazzaville, étudiante en sciences du langage à l'Université Marien-Ngouabi, Trinité Rosaire Ndolo est une passionnée du journalisme et du numérique. Journaliste autodidacte, elle est responsable d'un média en ligne « Ngué na beto ». Avec son média, elle est centrée sur l'éducation, le leadership féminin, l'entrepreneuriat, la culture, etc. Elle propose également la couverture des événements, des spots publicitaires, ainsi que des émissions. Elle met, par ailleurs, l'accent sur l'éducation qui selon elle est essentielle et aide à acquérir des connaissances, des savoirs et des valeurs nécessaires pour bâtir une société plus juste et éclairée.
Rosaire Ndolo est aussi engagée dans des actions communautaires auprès des associations non lucratives, ce qui l'a poussée, le 7 juin, d'organiser une campagne de sensibilisation à l'hygiène menstruelle auprès des femmes vivant avec handicap, à Mfilou, afin de promouvoir l'inclusion et réduire les discriminations. Aborder ouvertement ce sujet avec les femmes vivant avec handicap, dit-elle, aide à briser les tabous, réduit la stigmatisation et crée un environnement plus ouvert et solidaire.
« Les femmes vivant avec un handicap ont droit à une hygiène menstruelle adéquate que les autres femmes. Elles rencontrent des obstacles spécifiques pour accéder à l'information sur l'hygiène menstruelle, tels que des barrières physiques, communicationnelles ou sociales. Une sensibilisation permettra qu'elles reçoivent des informations nécessaires de manière accessible, malgré le manque des infrastructures sanitaires adaptées. La dignité des femmes vivant avec handicap commence par reconnaiître et répondre à leurs besoins fondamentaux y compris l'hygiène menstruelle. Briser ce tabou, c'est construire une société plus inclusive et respectueuse », souligne-t-elle.
En effet, l'initiative des jeunes africains (Yali) a été lancée par l'ancien président des Etats-Unis, Barack Obama, en 2010, pour accompagner une génération émergente de leaders. Depuis son lancement en 2014, en Afrique, Yali constitue pour la jeunesse du continent noir une occasion unique de participer au programme de leadership et de mentorat. En tant que plateforme permettant aux jeunes africains de démontrer leurs talents, ce programme soutient les jeunes leaders africains dans leurs efforts pour stimuler la croissance et la prospérité, renforcer la gouvernance démocratique, améliorer la paix et la sécurité sur le continent.