Congo-Brazzaville: Défendre la cause de l'afforestation et du reboisement

Le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a invité le 4 juillet à Brazzaville, à l'ouverture des travaux du segment ministériel de la première Conférence internationale sur l'afforestation et le reboisement (Ciar 1), les différents acteurs à être concentrés, motivés, engagés et déterminés pour la cause de l'afforestation et du reboisement, qui est, selon lui, « l'une des solutions ayant pour base la nature pour conjurer durablement la menace climatique ».

Après les travaux des experts les 2 et 3 juillet, le tour était revenu le 4 juin aux ministres de peaufiner les documents à soumettre au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du 5 juillet. Le chef du gouvernement a rappelé que le sixième rapport du Groupe international d'experts sur l'évolution du climat, publié en février 2023, révèle que les risques climatiques sont plus importants que l'on ne l'avait imaginé il y a trois décennies, en particulier dans les pays d'Afrique, en raison de leur vulnérabilité. Selon lui, les engagements pris par les États, dans le cadre de l'Accord de Paris, tardent à produire leurs effets, voire à être mis en oeuvre, compromettant ainsi l'atteinte des Objectifs de développement durable, dans le cadre de l'Agenda 2030, de l'Agenda 2063 de l'Union africaine.

« Dès lors, le niveau d'engagement collectif pour la préservation des forêts, notamment des forêts tropicales, réputées poumons de l'humanité, devrait se renforcer pour contrer les effets du changement climatique, lesquels se traduisent par des températures élevées, des vagues de chaleur, des précipitations extrêmes, de fortes inondations, l'allongement des périodes de sécheresse, la fonte de la cryosphère, le changement de comportement de nombreuses espèces, les glissements de terrains et bien d'autres catastrophes », a rappelé Anatole Collinet Makosso. Il a précisé que l'afforestation et le reboisement sont perçus comme l'une des solutions naturelles cardinales et la plus efficace à ce jour, pour lutter contre le changement climatique et ses effets.

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Se félicitant de la contribution des différentes institutions, il a expliqué que la note conceptuelle sur l'organisation de la Ciar, mise à la disposition de chaque délégation, met en exergue, entre autres, ses objectifs, les résultats attendus, les thématiques à aborder ainsi que le format de ce grand rendez-vous planétaire. « Réunis, ce jour, au sein de ce segment ministériel, il nous revient d'examiner les recommandations des experts, en nous focalisant sur les conditions d'appropriation globale de cette initiative et sur les conditions et modalités de sa mise en oeuvre. Un accent particulier doit être mis sur la mobilisation des financements et la proposition d'un organe de suivi dédié, dont les missions, l'organisation, le fonctionnement et l'ancrage refléteraient l'importance et le rôle crucial dévolus aux forêts, dans un contexte d'accélération avérée du changement climatique », a-t-il poursuivi.

Le segment ministériel devrait également anticiper la réflexion sur l'élaboration de la stratégie mondiale d'afforestation et de reboisement, en ayant à l'esprit, outre le plan stratégique des Nations unies sur les forêts 2017-2030, la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes (2021-2030) A cela, s'ajoute la Convention du patrimoine mondial de l'Unesco de 1972 qui reconnaît la nécessité de réunir dans un même document, les notions de protection de la nature et de préservation des biens culturels, en vue d'une interaction entre l'être humain et la nature et bien entendu, d'une préservation de l'équilibre entre les deux.

« C'est au regard de ce travail laborieux que les chefs d'État endosseront la stratégie africaine et mondiale de l'afforestation et du reboisement et adopteront la Déclaration de Brazzaville. Ainsi, munis de ces outils, ils pourront porter les conclusions de cette conférence à leurs pairs à l'Assemblée générale des Nations unies, en vue de l'adoption d'une résolution reconnaissant l'importance, pour la planète, de la Décennie africaine et mondiale de l'afforestation et du reboisement », a conclu le chef du gouvernement congolais.

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