Deux options s'offrent à de la force régionale Ouest-africaine. La première prévoit l'établissement d'une brigade de 5000 hommes pour un coût estimé à 2,6 milliards de dollars par an, alors que la seconde concerne la mise en place d'une force de 1500 soldats qui nécessiterait des financements de 481 millions de dollars par an.
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a besoin de 2,6 milliards de dollars par an pour financer l'établissement d'une force régionale dédiée à la lutte contre le terrorisme, selon l'une des options présentées lors d'une réunion des ministres de la Défense et des Finances, tenue le 27 juin dernier à Abuja, au Nigeria. Deux options s'offrent pour une force régionale, a déclaré le ministre de la Défense nigérian, Mohammed Badaru Abubakar. La première coûterait 2,6 milliards de dollars par an pour une brigade de 5000 hommes, et la seconde 481 millions de dollars par an pour une force limitée à 1500 soldats. « Ces chiffres soulignent la gravité de la tâche qui nous attend. Il est donc impératif que nous examinions de manière critique les options en tenant compte des défis actuels auxquels notre sous-région est confrontée et des préoccupations financières de nos différents Etats membres », a relevé Mohammed Badaru Abubakar, ajoutant que « chaque Etat membre serait censé contribuer à une quote-part ».
Il a ajouté que la force régionale ne serait pas utilisée pour mettre fin aux coups d'Etat qui ont eu lieu dans trois pays membres qui avaient été suspendus du bloc régional (Niger, Burkina Faso et Mali), mais serait limitée à la lutte contre le terrorisme. La réunion des ministres de la Défense et des Finances des Etats membres de la Cédéao « vise à explorer les options de financement pour activer une force régionale, afin de lutter contre le terrorisme et rétablir l'ordre constitutionnel », a-t-il insisté. Le président de la Commission de la Cédéao, Omar Alieu Touray, a indiqué que les pays membres suspendus de l'organisation régionale après des coups d'Etat militaires ne seraient pas exclus de la force régionale.
« Il est estimé que nous ne pouvons pas lutter seuls contre le terrorisme pendant que d'autres ne participent pas », a-t-il dit. Et d'ajouter : « Bien que certains pays soient sous suspension, ils devraient être autorisés à participer aux réunions liées à la sécurité, c'est pourquoi nous avons invité tous les quinze Etats membres à assister à cette réunion cruciale ». Ces déclarations contradictoires soulignent les divergences persistantes entre les pays membres de la Cédéao sur le mandat de la force régionale et les difficultés qui marquent le processus de son établissement.