Parmi les propositions faites aux électeurs pour l'année 2025 où se tiendront la présidentielle, les législatives et les municipales, ont émergé ces derniers mois des projets d'alliance. Notamment, l'Alliance pour la transition pacifique (ATP), conduite par Olivier Bile, Célestin Ndjamen et Cabral Libii, entre autres. L'ATP a présenté son manifeste à la presse, fin juin. Le texte détaille en partie ce que l'Alliance entend par « transition pacifique » pour le Cameroun.
« La transition sera une période d'exception » déclarent les signataires. « Une halte historique » pour « un nouveau départ ». Pas une « simple alternance, résultant d'un changement de personnes à la tête de l'État », mais une « refondation des textes fondamentaux » pour passer « d'une dictature néocoloniale hypercentralisée et corrompue à un État souverain et démocratique dans lequel de larges pouvoirs sont dévolus aux collectivités locales. »
Dans l'hypothèse d'une victoire, une fois le candidat soutenu par l'ATP, élu à la présidentielle, s'engagerait alors - en théorie - une transition de quatre ans avec convocation d'états généraux, un gouvernement d'union nationale, jusqu'à un référendum et des élections générales dont une présidentielle à deux tours.
Ce que le manifeste ne dit pas, c'est qui pour défendre les couleurs de l'ATP en 2025. L'ATP n'est pas le seul projet d'alliance au sein de l'opposition camerounaise dans l'optique des échéances électorales de 2025. Le candidat déclaré deuxième à la présidentielle de 2018, Maurice Kamto et le député, Jean-Michel Nintcheu, portent ainsi le projet APC : Alliance Politique pour le Changement. ATP et APC, ces deux mouvements ont déjà qualifié en mars « clandestins » par le ministre camerounais de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji.