Afrique: Des hôtes de marque au siège de la Commission climat du bassin du Congo

Dans le cadre du sommet sur l'afforestation et le reboisement, le nouveau président de la Banque de développement des États de l'Afrique centrale (BDEAC), Dieudonné Evou Meko, et la ministre angolaise de l'Environnement, Anna Paula De Carvalo, ont visité, le 3 juillet à Brazzaville, le siège de la Commission climat du bassin du Congo (CCBC) afin de stimuler davantage leurs institutions à jouer leur partition à l'accélération de la mise en oeuvre de la transition climatique.

Basé à Brazzaville, le siège de la CCBC abrite plusieurs bureaux équipés, de salles de réunion, une galerie et un secrétariat pour les pays membres.

« Il y a de plusieurs centaines de projets qui existent déjà, on va les exécuter. On est là sur le projet qui séquestre le carbone. Le marché du carbone étant l'un des projets, on va commencer par là. C'est la première fois que la CCBC a un siège qui abritera les représentants de chaque Etat membre de la commission », a indiqué la ministre Anna Paula De Carvalo.

En effet, la CCBC a pour objet d'accélérer la mise en oeuvre de la transition climatique et de la transformation économique du bassin du Congo dans une logique de développement durable.

Face aux hôtes, la ministre de l'Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a expliqué la valeur de l'acte constitutif signé en 2018 et les fondamentaux de la CCBC ainsi que les enjeux mondiaux liés à la préservation des tourbières et des écosystèmes.

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« Le bassin du Congo comprend le lac Tanganyika, les pays de la communauté de l'Afrique de l'Est, le fleuve Congo, les forêts qui sont les régulateurs du climat car elles ne séquestrent pas moins d'un milliard de tonnes de CO2 du monde. Ces forêts du bassin du Congo, on les retrouve en République du Congo, en République démocratique du Congo, en Angola. Et, les tourbières situées entre les deux Congo stockent trente-et-un milliards de tonnes de CO2, l'équivalent de quatre années d'émissions de gaz à effet de serre de la planète », a indiqué la ministre Arlette Soudan-Nonault.

Après avoir notifié l'importance et les enjeux de l'accord de Paris, la ministre Arlette Soudan-Nonault, coordonnatrice technique de la CCBC, a également signifié à ses invités que le massif du bassin du Congo regorge un quart de la biodiversité mondiale.

Il est le plus grand puits de carbone au monde, absorbant plus de carbone que l'Amazonie. S'étendant sur six pays, sa forêt tropicale assure la sécurité alimentaire et constitue une planche de salut pour la population autochtone et locale, ainsi qu'un habitat crucial pour des espèces menacées. La préservation des forêts du bassin du Congo est généralement jugée vitale non seulement pour l'avenir de l'Afrique, mais aussi pour celui du monde entier et contribue énormément à lutter contre le réchauffement climatique.

« Sauf l'acte constitutif signé par les chefs d'Etat, il faut travailler avec les dix-sept pays membres de la Commission pour asseoir les statuts. Ensuite, la CCBC a adopté un Fonds bleu pour le bassin du Congo. Dans la gouvernance de la CCBC, il y a le sommet des chefs d'Etat, le comité des ministres, la session des experts et le secrétariat exécutif. Et, les recrutements se font par appel d'offres pour aller vers des engagements solides et un cadre de gouvernance plus transparent. Aujourd'hui, la CCBC a plus de trois projets intégrateurs dans le plan d'investissement constitué par les Etats », a signifié la ministre Arlette Soudan-Nonault.

Rappelons que le Fonds bleu pour le bassin du Congo est un fonds international de développement qui vise à permettre aux États de la sous-région de passer d'une économie liée à l'exploitation des forêts à une économie s'appuyant davantage sur les ressources issues de la gestion des eaux, notamment de celle des fleuves.

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