Le ministère des Affaires étrangères (Département d'État) des États-Unis a annoncé ce 4 juillet 2024 que « toutes les parties au conflit dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) [se sont] engagées dans une trêve humanitaire de deux semaines qui débutera le 5 juillet ». Ni la RDC, ni le Rwanda n'ont confirmé cette trêve.
Les États-Unis annoncent une nouvelle trêve dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Dans un communiqué publié le 4 juillet 2024, Washington affirme que cette trêve humanitaire de deux semaines débute à minuit ce 5 juillet et couvrira, selon le texte, « les zones d'hostilités ». Cette annonce intervient alors que les rebelles du M23 - soutenus par le Rwanda - ont progressé ces derniers jours dans la province du Nord-Kivu où ils ont pris le contrôle de plusieurs localités.
Dans son communiqué, Washington salue cette nouvelle trêve. Selon la Maison Blanche, cette mesure engage « les parties au conflit » - Forces armées de la RDC (FARDC) d'un côté et les rebelles du M23 et les Rwanda Defence Force (RDF) de l'autre - à faire taire leurs armes, à permettre le retour volontaire des personnes déplacées, et à fournir au personnel humanitaire un accès sans entrave aux populations vulnérables. « La trêve couvre les zones d'hostilités qui touchent le plus les populations civiles », précise la porte-parole du Conseil national de sécurité des USA, Adrienne Watson.
Pas de confirmation de la RDC ou du Rwanda
La récente expansion des combats au Nord-Kivu a en effet empêché les travailleurs humanitaires d'atteindre des centaines de milliers de personnes déplacées dans la zone autour de Kanyabayonga, indique la Maison Blanche, et a forcé plus de 100 000 personnes à quitter leurs foyers.
L'administration américaine appelle toutes les parties à respecter l'esprit de la trêve et assure que les gouvernements de la RDC et du Rwanda ont exprimé leur soutien à cette trêve humanitaire, qui vise à soulager les souffrances des populations vulnérables et à créer les conditions d'une désescalade plus large des tensions dans l'est de la RDC.
Pour l'instant ni le gouvernement congolais, ni le gouvernement rwandais n'ont réagi à ce communiqué.