Plusieurs milliers de familles déplacées vivent toujours dans une grande précarité au Nord-Kivu, à l'image des familles déplacées entassées dans les salles de classe, a constaté le reporter de Radio Okapi.
Cependant, plus de deux ans après, de nombreuses familles de déplacés attendent toujours d'être relocalisées vers des sites aménagés.
Pour ces déplacés, il serait mieux d'être plutôt relocalisés vers leurs villages, afin « d'atténuer la souffrance sans nom » qu'ils traversent depuis tout ce temps.
Ils sont plus de 300 ménages déplacés, soit plus de 1.600 personnes à se partager les 12 salles de classe de l'école primaire Kahembe. Ces déplacés vivent dans une promiscuité insoutenable, loin de tout semblant de vie normale.
Bernard Hategeka, gestionnaire des sites sur l'axe Kanyaruchinya pour l'organisation Action et intervention pour le développement et l'encadrement social (ADES), déplore les conditions de vie de ces ménages.
Etant donné que les financements de plusieurs acteurs humanitaires n'étaient pas prévus pour une si longue période, de nombreux déplacés se sont désengagés.
Ces déplacés demandent le retour rapide de la paix afin de pouvoir regagner leurs milieux d'origine.
Pour eux, si même les besoins de base comme les abris ne sont pas satisfaits, la seule solution reste le retour au bercail.