Madagascar: Ambalavao Atsimondrano - Des bandits charcutent leur victime et l'abandonnent

Une femme lutte pour sa vie sur son lit d'hôpital. Elle a été tabassée et sabrée par deux jeunes hommes qui l'accusaient d'être une sorcière, à Ambalavao Atsimondrano.

Au Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA), une patiente est plongée dans le coma depuis le 3 juillet. Elle a été charcutée en plusieurs endroits de son corps par deux jeunes hommes habitant à Ambalavao Atsimondrano.

Tôt ce mercredi-là, des passants ont eu la surprise de constater la femme sérieusement blessée, sans mouvement et abandonnée au bord de la Route nationale 7, dans un endroit appelé Wagon, situé dans le fokontany d'Amboniandrefana, de la commune d'Ambalavao.

Les témoins ont immédiatement prévenu les gendarmes du poste fixe basé dans cette même commune.

« Nous avons procédé au secours de la blessée. Nous avons vu qu'elle avait été gravement touchée et avait perdu beaucoup de sang à cause des coups de couteau. Elle était à l'agonie quand nous sommes arrivés sur les lieux. Elle a été conduite au Centre de santé de base de niveau II », selon les informations communiquées par la gendarmerie.

Tentative de meurtre

Le médecin a ordonné son évacuation vers le CHU JRA. Son état a nécessité une intervention chirurgicale. Sa tête, son dos, ses bras et d'autres parties de son corps portent des estafilades. Les gendarmes sont parvenus à l'identifier. Elle a 21 ans et vient d'Antanifotsy, de la région Vakinankaratra.

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Sur la base de quelques renseignements collectés, l'arrestation des deux auteurs du crime qualifié de tentative de meurtre a pu être menée. D'après les bribes de réponse tirées de leur interrogatoire, ils ont accusé leur victime d'être une sorcière. Selon leurs dires, elle a atterri dans leur cour pendant la nuit de mardi à mercredi. Ils l'ont alors capturée et agressée. Ils l'ont laissée pour morte au bord de la route.

Un sabre et un gourdin avec lesquels ils l'ont assommée ont été découverts chez eux et confisqués pour servir de preuves.

L'audition de la victime n'a pas encore pu être effectuée. « À ce que j'ai remarqué, j'ose dire qu'elle n'est pas une sorcière », assène un témoin de son évacuation.

Les deux bourreaux ont été transférés au parquet, à Anosy, hier, à s'en tenir aux dernières nouvelles reçues.

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