Selon Xavier-Luc Duval, leader du Parti mauricien social-démocrate (PMSD), ce projet de loi a des améliorations par rapport à celui de 2019, mais qu'il y a quand même des manquements. Il a rappelé que dans 90 % des démocraties, des lois sur le financement politique et un audit de cette pratique existent. Ce qui fait que Maurice demeure l'un des rares pays sans contrôle.

S'il accueille la hausse des amendes et le transfert de certains pouvoirs de l'Electoral Supervisory Commission, qui, selon lui est un board comprenant des nominés politiques, au commissaire électoral, il déplore toutefois le fait que les partis seront autorisés à dépenser bien plus alors que le même projet de loi diminue drastiquement l'accès au fonds. «Un parti, dans une année où il y a des élections générales et municipales, pourra dépenser Rs 160 millions», a rappelé le leader du PMSD.

Cependant, le fait que chaque compagnie devra dire, en détail, quel parti il a financé est un problème. «Tout gouvernement qui sera en place agira de la même manière envers ces compagnies» a-t-il dit. Xavier-Luc Duval a fait savoir que si l'on n'était pas à la veille des élections, il aurait demandé une suspension des débats pour mettre en place un select committee afin de trouver un consensus. «Mais il est clair que d'un côté de la chambre, comme de l'autre, il n'y a pas de volonté d'arriver à cela.»