Le Conseil national de transition a réagi vigoureusement par la voix son Premier vice-président, hier (vendredi) à l'ouverture de la session extraordinaire à Ndjamena, en dénonçant « une accusation lâche » qui ne vise qu'à ternir l'image du président.
C'est la première réaction publique d'un officiel au Tchad, après l'annonce en début de semaine par la presse française qu'une enquête préliminaire avait été ouverte en France dès janvier de cette année, contre le président Mahamat Idriss Deby pour « détournement et recel » concernant des dépenses vestimentaires de la présidence tchadienne pour plus de 900.000 euros à Paris il y a trois ans.
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Le Conseil national de transition qui tient lieu de Parlement provisoire s'est exprimé par la voix d' Ali Kolotou Tchaimi, premier vice-président du CNT. Des propos recueillis par Esdras Ndikumama, de la rédaction Afrique.
« Il y a des faits d'actualité qui ne peuvent pas laisser indifférent le Conseil national de transition. Le Conseil national de transition a appris avec une très grande surprise les allégations partisanes relayées en boucle par des médias internationaux, mettant en cause le président de la République, chef de l'État, Mahamat Idriss Deby Itno.
Selon ces allégations, qui n'ont pour vocation autre que détenir l'image et la réputation du Tchad sur la scène internationale, une enquête serait ouverte en France par le parquet national financier contre le président de la République... concernant des dépenses vestimentaires.
Le Conseil national des transitions condamne avec fermeté cette accusation lâche qui jette le discrédit non seulement sur le chef de l'État, mais aussi et surtout sur la souveraineté de notre pays, et au-delà, sur peuple tchadien qui vient d'accorder largement son suffrage au président de la République. »
Jusqu'ici, seule l'organisation de la société civile « Tournons la page - Tchad » avait appelé les enquêteurs français à faire la lumière sur cette affaire pour savoir si Mahamat Deby est responsable de ces faits ou si c'est son entourage...