Au Kenya, William Ruto a annoncé, vendredi 5 juillet dans l'après-midi, une série de mesures d'austérité à l'occasion d'une adresse publique, avant de se lancer dans un débat avec la jeunesse, sur le réseau social X.
Au Kenya, après d'importantes manifestations violemment réprimées, le président Ruto s'est résigné à retirer le projet de budget 2024-2025, fin juin.
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Le retrait de la loi de finances 2024, suite aux manifestations de ces quinze derniers jours, représente un manque à gagner de 346 millions de shillings, soit environ 2,5 millions d'euros, pour le budget kényan. Sans nouvelles taxes, le président annonce donc que l'État va se serrer la ceinture... « Quarante sept entreprises publiques aux fonctions redondantes seront dissoutes, a annoncé William Ruto. Leurs employés seront transférés aux ministères. Le nombre de conseillers du gouvernement sera réduit de 50%, avec effet immédiat. Les lignes de budget pour les bureaux des femmes du président, du vice-président et du premier secrétaire de cabinet, vont disparaître.
De la même manière, les fonds pour le budget confidentiel de plusieurs bureaux exécutifs dont le mien, ont été retirés. Le budget pour des rénovations au sein du gouvernement a été diminué de moitié. De plus, il est demandé aux fonctionnaires qui ont déjà atteint l'âge de 60 ans, de prendre immédiatement leur retraite, sans aucune prolongation possible. L'achat de nouveaux véhicules par le gouvernement est suspendu pour 12 mois. Tous les voyages de l'État ou de ses serviteurs, qui ne sont pas essentiels, sont suspendus. »
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