Madagascar: Siteny Randrianasoloniaiko - Bien placé pour le poste de 7e vice-président à Tsimbazaza

En dehors de la course à la présidence de l'Assemblée nationale, le 7ème vice-président fait également l'objet de convoitise. Un poste que la plateforme Firaisankina revendique.

Le leadership de l'opposition intra institutionnelle constitue l'un des enjeux de la session spéciale qui se tiendra ce mardi 9 juillet conformément à l'article 78 de la Constitution mais aussi après l'adoption, ce mercredi, en Conseil des ministres, du décret n°2024-1350. Compte tenu des résultats des dernières législatives, la plateforme Firaisankina se trouve être la troisième force politique du pays, après l'IRMAR et les élus indépendants, et elle est la première force de l'opposition en laissant loin derrière elle la plateforme Kolekitifa an'ny Malagasy qui ne dispose que d'un seul élu. Co-leader de la plateforme et arrivé à la deuxième position lors de la dernière présidentielle, Siteny Randrianasoloniaiko, élu pour la troisième fois à Toleara 1, est ainsi bien placé pour briguer le poste de 7ème vice-président de l'Assemblée nationale.

Indépendant

En effet, l'article 78 de la Loi fondamentale, dans son alinéa 1, stipule que « L'Assemblée nationale se réunit de plein droit en session spéciale le deuxième mardi qui suit la proclamation des résultats de son élection pour procéder à la constitution de son bureau et à la formation des commissions ». Le même article, dans son alinéa 2, indique que « L'opposition a droit à un poste de vice-président et préside au moins l'une des commissions ». Aucune disposition constitutionnelle ne consacre le poste de 7ème vice-président de l'Assemblée nationale à un élu indépendant. Parce que la violation des lois en vigueur ne choque plus dans un pays comme Madagascar, beaucoup s'aventurent à alimenter les polémiques en avançant que ce poste sera attribué à un indépendant qui a déjà fait son allégeance au régime.

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Vacant

Dans le camp de la plateforme Firaisankina, on revendique en toute logique ce poste. « Il n'y a pas de débat à faire sur ce sujet. La loi est claire et il faut tout simplement la respecter », a d'ailleurs indiqué Jean-Jacques Rabenirina, député élu sous les couleurs du Firaisankina et président par intérim de l'Assemblée nationale lors de la dernière législature. Hanitra Razafimanantsoa, députée Firaisankina élue dans le 1er arrondissement de la capitale, trouve, quant à elle, que cette idée de donner le 7ème vice-président de l'Assemblée nationale à un député indépendant est tout simplement « aberrant » et « cela n'a aucun sens ». En tout cas, se trouvant en position de force, le régime pourrait être tenté par cette idée ou laisser tout simplement le poste vacant comme ce qui était le cas durant les dernières législatures.

Part du gâteau

Afin d'aléser l'IRMAR, avec l'arrivée des 45 indépendants qui ont choisi de soutenir le camp présidentiel, une autre alternative reste envisageable. Il s'agit de doter chaque province de deux vice-présidents comme ce qui était le cas durant une législature de la IIIème République. Ainsi, le nombre de vice-présidents s'élèvera à 13 avec celui de l'opposition. Les indépendants qui se sont ralliés à l'IRMAR pourraient alors avoir leur part du gâteau. En tout cas, cela fera l'affaire de tout le monde et évitera au régime de commettre l'irréparable dans un contexte où il est encore à la recherche d'une stabilité, surtout institutionnelle.

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