Après la frénésie du début de semaine, les esprits sont conscients de l'importance des moments qu'ils vivent et que les Français vont se rendre aux urnes demain. Chacun d'entre eux a choisi son camp et est motivé pour apporter son soutien à celui qui est proche de ses convictions. Les analystes présentent tous les scénarios possibles qui vont avoir lieu après dimanche soir.
Les programmes de chacun des partis ont été détaillés ces derniers jours et leurs leaders ne sont plus revenus dessus. Ils ont soit essayé de rassurer en les édulcorant ou ils ont insisté sur les dangers qu'ils pouvaient faire courir à la France et aux Français. Les échanges entre adversaires dans l'ensemble, même s'ils ont été parfois passionnés, ont été courtois. Ces derniers jours de campagne ont cependant été marqués par des actes de violence vis-à-vis de certains candidats. Ces comportements ont été fermement condamnés par la classe politique désireuse de ne pas leur donner une importance exagérée. Aujourd'hui, sera le temps de la réflexion pour tous les électeurs car c'est à un tournant de leur histoire auquel ils vont assister.
Cela aurait pu avoir lieu en 1978 lorsque l'union de la gauche était sur le point de remporter les élections législatives. En 1981, ce fut un changement presque radical avec l'élection de François Mitterrand. Le bouleversement que la majorité de la population craignait lors de l'arrivée au deuxième tour de l'élection présidentielle de Jean Marie Le Pen en 2002 n'a pas eu lieu après sa défaite écrasante. Le temps s'est écoulé et le visage de l'extrême droite est plus rassurant. Le RN est devenu un parti comme les autres. Il a reculé sur certains points qui révélaient une partie importante de l'électorat. Il est maintenant aux portes du pouvoir. Les différentes projections disent cependant qu'il n'aura pas la majorité absolue et devra revoir ses ambitions à la baisse. Mais c'est dimanche soir que l'on pourra savoir ce qu'il en est.