Derrière chaque grand homme, il y a une femme, ce dicton cadre bien avec Denise Cléroux, femme de Charles Ramampy.
Celui-ci a été le rédacteur en chef du journal « Tselatra », un papier contestataire surtout durant la période post mai 72. Les deux tourtereaux se marient en 1971 avant que la rage de cette jeunesse malgache voulant chasser le néo-colonialisme n'éclate. Dans son livre, « La canadienne de Madagascar » (2017), édité par la Presse Université du Québec, elle revient sur son vécu dans la Grande île. Sa phrase, « J'ai épousé leur cause, j'ai épousé un pays, j'ai épousé un Malgache » suffit à résumer la manière dont elle s'est adaptée à la culture du pays et de son époux.
Comme toute épouse, elle a été un soutien infaillible pour son mari quand les autorités ont commencé à lui chercher des noises. Charles Ramampy a même failli finir en prison. Au fil des années, elle est devenue entrepreneuse. Sa petite entreprise de travail manuel exporte de plus en plus les produits dans le monde, des ustensiles en cuir de zébu, en papier antemoro, chapeau Kaminsky et d'autres. Elle quitte Madagascar en 2009.