L'ancien ministre, Serigne Mbacké Ndiaye a réclamé hier, vendredi 5 juillet 2024, la dissolution de l'assemblée nationale dès le mois de septembre. Le président du parti Convergence qui Libérale et Patriotique (CLP) qui faisait face à la presse évoque un contexte dans lequel le Premier ministre et l'Assemblée Nationale sont à couteaux tirés, des députés qui menacent de voter une motion de censure, de tripatouiller la constitution pour que le président n'ait plus la possibilité constitutionnelle de dissoudre l'assemblée nationale. Pour être plus conséquent avec lui-même, le leader de l'opposition dite «constrictive» estime dans ces mêmes conditions une déclaration de politique générale du Premier ministre est inopportune.
L'ancien ministre Serigne Mbacké Ndiaye a aussi pris position par rapport à la polémique née de la déclaration de politique générale. Face à la presse vendredi, le président du Parti Convergence Libérale et Patriotique (CLP) évoquant d'une part, un contexte de malaise entre le Premier ministre et les députés et d'autre part, des députés qui menacent de tripatouiller la constitution pour que le Président de la Republique n'ait pas la possibilité de dissoudre l'assemblée nationale, demande au chef de l'Etat de prendre toutes les dispositions et d'annoncer la dissolution de l'assemblée nationale dès le mois de septembre, parce que selon lui « ce sera constitutionnellement possible. »
Dans le même sillage l'ancien ministre se veut conséquent avec sa position. Sur ce, Serigne Mbacké Ndiaye, estime inopportune que dans les conditions actuelles qu'un Premier ministre puisse tenir sa déclaration de politique générale. « Aussi, je demeure convaincu qu'une déclaration de politique générale du Premier ministre dans le contexte et conditions actuelles, n'est pas opportune. Je suis et reste cohérent. On ne peut pas demander la dissolution de l'assemblée nationale et au même moment demander à un Premier ministre d'aller faire une déclaration de politique générale. »
Pour le leader de l'opposition dite «constrictive», la raison elle est très simple. « On ne peut pas faire de déclaration de politique générale au mois de juillet et au mois d'août sachant qu'au mois de septembre ou au mois de novembre l'assemblée nationale va être dissoute », a-t-il fait valoir.
Par contre face à cette situation, l'ancien porte-parole du président Wade demande aux hommes politiques comme lui de savoir raison garder. A son avis, « Ce pays n'appartient pas aux seuls hommes politiques. Il y a d'autres couches plus nombreuses... Il faut arrêter cette politique au bord de l'abîme. Il faut arrêter avant qu'il soit tard. »
Il demande, non seulement le renforcement de nos institutions, mais aussi de travailler à avoir une assemblée de rupture, une assemblée élue par les Sénégalais eux-mêmes.