Plusieurs acteurs de l'école ont pris part hier, vendredi 5 juillet 2024, à la revue du Programme UNICEF Passerelles initié il y a six (6) ans dans le cadre de la prise en charge des enfants hors du circuit scolaire. Il ressort de cette rencontre un bilan satisfaisant avec 91,23% des objectifs à atteindre selon les autorités de l'Education. Toutefois et en raison du nombre jugé assez élevé d'enfants déscolarisés, la recommandation forte est de trouver une formule d'absorption de ces enfants notamment par l'accompagnement des Collectivités territoriales ou des mécènes établis dans le terroir d'accueil de l'école.
Ces classes Passerelles sont une initiative de l'UNICEF, en rapport avec l'Etat du Sénégal, dans le cadre de la prise en charge des enfants hors du circuit scolaire c'est-à-dire ceux n'ayant jamais fréquenté l'école ou ceux ayant précocement abandonné pour quelques motifs que ce soit pour ensuite les intégrer dans le circuit formel. Cette revue se veut donc une évaluation des six (6) années de mise en oeuvre en vue d'une pérennisation éventuelle.
Cheikhou Sidibé, l'Inspecteur de l'Education et de la Formation (IEF) de Bounkiling, dresse un bilan satisfaisant. «Au départ, nous avions un objectif de 2.560 élèves à insérer au bout du projet. A l'arrivée, on s'est retrouvé avec 2.299 insérés. C'est déjà un motif de satisfaction car on est à un taux de 91,23%».
Amadou Kor Sène Ly, chargé du Programme Equité, Gouvernance et Politique sociale au bureau UNICEF de Kolda, est tout aussi satisfait. «C'est en effet un sentiment de satisfaction globalement pace que nous venons de terminer un cycle de programme avec cette initiative qui était pilote dans la région de Sédhiou. Et les résultats qui ont été présentés ont été vraiment satisfaisants du point de vue quantitatif. Et du point de vue qualitatif aussi qu'il y'a eu beaucoup d'apprentissages qui ont été réalisés», fait-il observer.
Et de poursuivre : «l'accompagnement que nous pouvons faire c'est de porter le plaidoyer, influencer les instances de décision au niveau central, le groupe des partenaires techniques et financiers sur le plan de l'éducation pour appuyer les recommandations sorties de cet exercice-là».
La recommandation forte issue de cette revue est de pérenniser ce programme. Mais ce voeu pieux passe nécessairement par la prise en charge des enseignants facilitateurs de ces classes passerelles. Les Collectivités territoriales sont invitées à jouer leur partition.
Mme Sané Amy Samaté, adjointe au maire de Madina Wandifa, s'engage à porter le plaidoyer. «Je ferai un compte rendu fidèle à mon maire Malang Sény Faty mais aussi je m'engage, en ma qualité d'enseignante, à être le cordon ombilical entre l'institution municipale et les autorités scolaires pour poursuivre ce programme car Madina Wandifa connait beaucoup d'enfants dans la rue et un tel programme est à pérenniser. Je demande aux autres maires aussi d'aider à la prise en charge des facilitateurs pour ne pas rompre cet élan», soutient-elle avec forte conviction.
Si les Passerelles se rompent à ce stade de prise en charge des enfants hors du circuit scolaire, ce serait un goût d'inachevé dans une région fortement ébranlée par de nombreux cas de décrochages scolaires.