Le Comité National de Gestion (CNG) de la lutte au Sénégal a annoncé hier, vendredi 5 juillet 2024, lors d'une conférence de presse, de nouvelles mesures visant à renforcer la discipline et l'organisation dans ce sport traditionnel.
«Ces mesures sont prises parce que, tout simplement, le CNG a une mission principale de gérer et de développer la lutte, » a déclaré le président du CNG, Bira Séné qui poursuit : «nous n'avons plus le droit, après avoir observé durant des années, de laisser certains lutteurs ou certaines personnes imposer leurs propres règles», a-t-il ajouté.
Bira Séné a souligné que certains lutteurs prennent leur temps comme ils le veulent, ce qui empêche d'autres citoyens de vaquer à leurs occupations et perturbe le déroulement normal des combats. « Il y en a qui, volontairement, viennent pour ne pas honorer leurs engagements, pour ne pas faire ce qui est déjà dit dans la convocation», a-t-il affirmé. Le CNG a décidé de dire stop à ces comportements pour reprendre le contrôle et assurer le respect des horaires de convocation et de combat.
Ces mesures ne sont pas nouvelles, selon le président du CNG qui a fait face à la presse. « Dans les règlements généraux de la lutte, ces mesures-là existent déjà pour la plupart», a-t-il expliqué. Il a rappelé qu'une circulaire, avait été initiée, il y a deux ou trois ans et négociée avec les promoteurs et les managers.
«Cette nouvelle circulaire vient tout simplement pour renforcer les dispositions qui étaient contenues dans la circulaire 05», a-t-il ajouté.
Le président du CNG a également évoqué la nécessité de protéger la lutte et d'améliorer sa gestion pour attirer des partenaires. « Il y a des partenaires qui viennent, qui vous disent 'je suis prêt à vous appuyer, à vous accompagner, à vous soutenir. Mais dites-moi l'heure à laquelle vous allez commencer vos combats et l'heure de fin de combat« , a-t-il déploré indiquant tant que le CNG ne pourra pas répondre à ces questions, il ne pourra pas obtenir le soutien nécessaire.
Il a également abordé les récentes critiques sur les primes accordées aux lutteurs de l'équipe nationale. «Les compétitions nationales et internationales sont régies par les textes», a-t-il expliqué. Les athlètes ont droit à une prime de participation de 10 000 francs par jour, en plus des frais de transport qui s'élève à 10 000 frs . « Je remercie madame la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture qui, lors d'un séminaire, en a parlé pour essayer de relancer le fonds national de développement du sport», a-t-il ajouté.
Le CNG encourage les lutteurs à être patients et à attendre leur programmation lors des audiences officielles. «Nous disons du courage à nos lutteurs, félicitations, et le meilleur est à venir, » a conclu le porte-parole.