Ile Maurice: La COIREC - «Les travaux devraient être terminés d'ici le 7 juillet»

La compagnie privée détenue par le gouvernement, la Côte-d'Or International Racecourse and Entertainment Complex Ltd (COIREC), se défend. Cette réaction fait suite à la parution d'un article en ligne soulignant un manque d'éclairage décent au Champ-de-Mars le matin.

La COIREC a produit une liste des travaux qu'elle a effectués depuis juin 2022 et affirme que tout complété d'ici le 7 juillet, soit dimanche. Mais toujours est-il que l'hippodrome broie du noir depuis deux ans. Soulignons que la COIREC n'a jamais communiqué sur l'avancement desdits travaux jusqu'ici.

On accède à la demande de la COIREC en publiant l'intégralité de son courriel en réponse à notre article en ligne daté du 4 juillet, intitulé «Chevaux et jockeys broient du noir pendant les entraînements matinaux». Initialement en anglais, nous avons pris soin de traduire la réponse de la COIREC dans la langue de Molière : «Depuis sa prise en charge du Champ-de-Mars en juin 2022, la COIREC a entrepris plusieurs travaux sur le Champ-de-Mars, y compris le remplacement du câblage électrique existant ainsi que du réseau d'éclairage autour de la piste. La première phase du projet, consistant au remplacement d'environ 750 mètres de câbles électriques (aériens et souterrains) ainsi que de l'éclairage associé, a été achevée en juin 2023. La deuxième phase du projet a débuté en juin 2024 et concerne le remplacement des 700 mètres restants (aériens et souterrains) par un nouveau câblage électrique et un éclairage offrant une meilleure visibilité lors des séances d'entraînement matinales. Les travaux sont actuellement en cours et devraient être terminés d'ici le 7 juillet 2024.»

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Il aura donc fallu deux ans pour éclairer correctement la piste du Champ-de-Mars. Bien que des travaux aient été engagés depuis 2022, selon la COIREC dans sa mise au point, l'éclairage des entraînements matinaux n'a jamais été pleinement satisfaisant depuis que Peopl'es Turf PLC (PTP) organise seule les courses. On se souvient peut-être d'un bon éclairage dans la ligne droite devant les tribunes du Maurtius Turf Club à un certain moment, mais cela n'a pas duré. L'obscurité est vite revenue prendre le dessus.

Quelle coïncidence aussi ! En l'espace de deux semaines, à la suite de nombreuses sollicitations des journalistes de l'express en direct sur la Mauritius Broadcasting Corporation, ainsi qu'à deux articles, l'un dans l'express Turf et l'autre en ligne, tous plaidant en faveur d'une intervention de la COIREC concernant l'éclairage, les travaux sont soudainement presque terminés.

Du côté de PTP, la réaction n'a pas tardé : «Les jockeys prennent un énorme risque en entraînant les chevaux dans une quasi obscurité au Champ-de-Mars. D'ailleurs, les journalistes présents lors des entraînements ont souvent entendu des avertissements lancés par les jockeys pour éviter des accidents aux 1 500 m, 1 300 m, 1 200 m et 2 400 m.»

Les responsables de la Global Equestrian Ltd (GEL) ont d'ailleurs affirmé que la couverture d'assurance, ou plutôt la couverture d'indemnité offerte par la compagnie domiciliée à Balaclava, ne couvre pas les jockeys et apprentis dans la situation actuelle : «(...) Consciente du danger que cela représente et des dommages financiers que cela peut entraîner, [la GEL] est catégorique que son contrat d'indemnité ne couvre pas un jockey, apprenti ou trackworker à cheval dans l'obscurité (...).»

Les cavaliers ont-ils monté pendant tout ce temps à l'entraînement sans couverture d'assurance ? Étaient-ils au courant des risques encourus? La COIREC s'engage-t-elle à être le garant des cavaliers en cas d'accident le matin, du moins jusqu'à la fin des travaux ? Beaucoup de questions sans réponses! La COIREC a tout de même eu la décence de réagir en promettant que les travaux seraient achevés le 7 juillet. Une réponse qui surprend dans la mesure où les plaintes à propos de la situation actuelle ne datent pas d'hier. «Tant mieux !», indique-t-on parmi les jockeys. La nouvelle est bien accueillie par les journalistes hippiques également. «On espère que la COIREC tiendra parole et que ce problème sera réglé dès mardi matin.»«Inn resi kas zot somey!», dira un turfiste habitué aux séances matinales.

Sinon, les journalistes, propriétaires et entraîneurs sont aussi unanimes à demander à la COIREC plus de considération en faveur d'un confort dans les gradins. «Il est impératif de voir si l'on peut améliorer les installations, dont les toilettes. Construire un abri approprié où l'on peut se protéger de la pluie.»

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