Sénégal: Résilience aux changements climatiques et réduction de la dégradation des terres... - Lancement du projet PAREC-CC/GMV pour un coût de 12 milliards de FCFA

Le ministre de l'Environnement et de la Transition écologique a présidé, avant-hier jeudi, la cérémonie de lancement du Projet d'amélioration de la résilience des communautés et des écosystèmes face aux changements climatiques sur le tracé de la grande muraille verte (PAREC-CC/GMV).

Financé à hauteur de 25 millions de dollars, soit 12 milliards de FCFA, par la Coopération canadienne, en partenariat avec l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), il interviendra dans trois (03) régions administratives, six départements et dix-huit communes, sur une superficie de 20.395 km2, pour une population de 400.000 habitants couvrir.

Financé à hauteur de 25 millions de dollars canadien (12 milliards FCFA) par la Coopération canadienne, en partenariat avec l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Projet d'amélioration de la résilience des communautés et des écosystèmes face aux changements climatiques sur le tracé de la grande muraille verte (PAREC-CC/GMV) vise à appuyer exactement 400.000 personnes dont plus de la moitié seront des femmes dans trois (03) régions administratives, six (06) départements et dix-huit (18) communes, sur une superficie de 20.395 km2.

Selon Mme l'ambassadrice du Canada au Sénégal, ce projet est l'aboutissement d'une collaboration très étroite entre le Canada, la FAO et le Sénégal et démontre la volonté commune des parties de relever les défis environnementaux auxquels ils sont confrontés. «Les changements climatiques sont un problème mondial, mais qui affecte les personnes vulnérables dans leur vie quotidienne. C'est important qu'on travaille tous ensemble pour trouver des solutions locales à un problème global», a dit le diplomate qui ajoute : «grâce aux activités menées par la FAO, l'Agence sénégalaise de reforestation et de la Grande muraille verte (ASERGMV) et de leur partenaire dans ce cadre, nous avons l'ambition commune d'appuyer plus de 5000 personnes dont plus de la moitié sont des femmes dans 6 régions administratives».

Prenant la parole, Gouantoueu Robert Guéi, représentant de la FAO, a indiqué que «a pour objet d'appuyer les nouvelles orientations que le gouvernement a donné à l'Agence sénégalaise de la reforestation de la grande muraille verte, pour améliorer son intervention sur le terrain, plus précisément le programme intégrateur qui vise à restaurer des terres dégradées...»

A cet effet, «le projet PAREC contribue à optimiser les dynamiques locales et nationales de résilience aux changements climatiques et de gestion durable des terres, pour le renforcement des bases de sécurité alimentaire sur une superficie totale d'environ 20.395 km2 avec une population de 400.000 habitants ; soit 15% des populations totales de l'ensemble des départements de la zone d'entreprise du projet dans trois régions administratives : Louga, Matam et Tambacounda ; six départements : Bakel, Kanel, Kébémer, Louga, Linguère et Matam ; et dix-huit communes au niveau des zones éco-géographiques : Niayes, sylvopastorales et centre-est», a précisé le représentant de la FAO.

L'IMPACT ATTENDU DU PROJET... EN CINQ ANS

De son côté, le ministre de l'Environnement et de la Transition écologique, rappelant l'objectif de la Grande muraille verte qui, selon lui, est initialement conçue comme un long couloir d'arbres entre les isoètes de 100 et 400 mm, est passée d'un mosaïque d'un écosystème vert productif afin d'accroître la résilience des communautés et des écosystèmes du tracé. Pour donner corps à cette ambition et surtout construire le Sénégal juste, soutient le Pr Daouda Ngom, «les hautes autorités du pays ont retenu d'emprunter la trajectoire de la promotion d'une croissance forte, durable et sobre en carbone. C'est dans cette dynamique que le gouvernement du Sénégal a sollicité l'accompagnement de la Coopération canadienne pour l'élaboration et la mise en oeuvre du PAREC qui vise le renforcement et la résilience des écosystèmes et des communautés, en particuliers les jeunes et les femmes», a-t-il expliqué.

Ainsi, souligné le Professeur en biologie, «ce projet devra permettre, en cinq ans, de diminuer de 4% le taux de dégradation des terres, d'améliorer de 6% le taux de couverture végétale dans la zone d'intervention, de réduire de 5% la prévalence de l'insécurité alimentaire et nutritionnel dans les communes d'intervention et d'augmenter de 6% les revenus et relever de 5% le stock de carbone». A cet effet, «j'exhorte les responsables de ce projet et le Directeur de l'Agence sénégalaise de reforestation et de la grande muraille verte à aller au-delà de ces indicateurs, parce que je suis convaincu que l'agence peut aller au-delà de ces indicateurs», lancé Pr Ngom.

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