La prison centrale de Beni dispose d'une nouvelle infirmerie pour faciliter l'accès aux soins des détenus. Le bâtiment qui dispose notamment de salles d'attente, de consultation, de soins et d'hospitalisation, ainsi que d'une pharmacie et d'un laboratoire a été financé par la MONUSCO à hauteur de 42 000 dollars américains.
« Des vies humaines seront sauvées », s'est réjoui le maire intérimaire de la ville de Beni, le commissaire supérieur Jacob Nyofondo, dont les propos sont appuyés par le docteur Robert Mwira, en charge du dispensaire de la maison carcérale, qui précise que cette infrastructure « vient résoudre un problème réel, un problème d'infrastructures car, note-t-il, la prise en charge des détenus y malades était rudimentaire ». Il évoque notamment les difficultés autrefois rencontrées par le personnel soignant et qui dorénavant ne seront plus que de lointaines préoccupations, entre autres, la promiscuité de la salle de soins, l'absence de pharmacie ou de salle de garde, etc.
De meilleures conditions détention au sein de la prison
Selon l'unité d'Appui à l'administration pénitentiaire de la MONUSCO, l'amélioration des conditions de détention demeure une priorité, d'où la construction de cette nouvelle infirmerie pour améliorer l'accès aux soins et réduire les cas de décès au sein de la prison de Beni qui reçoit en moyenne une quarantaine de malades chaque jour.
La promiscuité qui résulte de la surpopulation carcérale est, sans nul doute, la cause du nombre élevé de cas de diarrhée, de problèmes respiratoires et de malnutrition dans la prison. Rien que cette année, une quinzaine de décès ont été enregistrés au sein des 1400 détenus que compte la maison d'arrêt.
Patience Sai, responsable de l'unité d'Appui à l'administration pénitentiaire de la MONUSCO, souhaite que ce chiffre baisse. Depuis quelques années déjà, son unité multiplie les projets notamment pour assurer une plus grande autonomie alimentaire de la prison de Beni. Un potager, un moulin à grain et un poulailler y ont été implantés pour diminuer les difficultés d'accès à la nourriture. Du coup, les détenus se nourrissent avec les céréales et les légumes produits sur place. « La malnutrition était l'une des causes principales de décès. Avec ce champ, on a pallié un tant soit peu cette difficulté », se félicite Patience Sai.