Le Fonds spécial de réparation et d'indemnisation des victimes des activités armées de l'Ouganda en RDC (FRIVAO) a annoncé, samedi 6 juillet à Kisangani, l'accréditation des comptes de la première vague des victimes dans le processus de leur indemnisation.
Mais la secrétaire rapporteur du FRIVAO, Mimy Mopunga, regrette le fait que certaines personnes ayant accompagné les victimes cherchent à s'immiscer dans les affaires qui ne les concernent pas directement. Elle leur demande de laisser les victimes éligibles toucher leur indemnisation en toute quiétude :
« Ils ont bien sûr accompagné les victimes pendant 23 ans durant pour qu'elles soient indemnisées. Maintenant il faut laisser aux victimes le temps de toucher calmement leurs indemnisations. Il n'y a pas de raison d'être, de créer encore des mouvements de masse, des revendications ».
Quant aux « supposées victimes » qui se sentent lésées, elle leur recommande de s'adresser au FRIVAO.
« Le décret dit qu'on ne doit payer que les vraies victimes. On ouvre encore une porte pour ceux qui pensent que leur dossier a été rejeté à tort. Ils n'ont qu'à introduire le recours, leur fiche est là, ce n'est pas devant les OPJ, c'est devant les agents de FRIVAO... ».
Le FRIVAO demande par ailleurs, aux victimes convoquées soit par la banque soit par ses services à se présenter afin de fournir certaines informations utiles relatives à leurs dossiers.
Audit diligenté
Par ailleurs, le ministre d'Etat, ministre de la Justice et garde des Sceaux, Constant Mutamba, a suspendu les mouvements débiteurs du compte du FRIVAO ouvert dans les livres de la Rawbank. Selon le communiqué du ministère daté de samedi 6 juillet, cette décision reste en vigueur, en attendant l'audit final diligenté par l'IGF sur les activités de FRIVAO.