Au Rwanda, le chef d'État Paul Kagame, président depuis vingt-quatre ans, s'apprête à être réélu pour un quatrième mandat le 15 juillet prochain. Un scrutin qui combine, pour la première fois dans le pays, la présidentielle avec les élections législatives. Pour les quelques formations politiques en dehors de cette coalition présidentielle, l'heure est à la mobilisation pour récolter le plus de sièges possible.
Au total, pour ces élections législatives, six listes de partis politiques ont été déposées, en grande majorité des alliés de la coalition présidentielle. Le PS Imberakuri, lui, fait partie des formations politiques en dehors de cette coalition qui tentent de récolter le plus de sièges possible.
Tee-shirt blanc et drapeau arc-en-ciel du parti à la main, quelques dizaines de militants et candidats députés du PS Imberakuri, venus de Kigali, dansent devant une tente presque vide dans le secteur de Rutare, à plus d'une heure de la capitale.
Pour le parti, pas de prétendant à la présidentielle, mais une liste de quarante-sept noms pour les législatives. Christine Mukabunani est à la tête de cette formation politique, : « On voulait se concentrer sur les candidats députés. Si on gagne des sièges pendant cette campagne, et qu'on a plus de poids au Parlement, la prochaine fois, si la population nous fait confiance, on pourra participer à la présidentielle. »
Dépasser le seuil plancher de 5% des voix
Quelques minutes plus tard, la musique s'arrête, le meeting dans le secteur de Rutare est annulé en raison du manque de participants. Une faible fréquentation, due selon le parti, à un blocage des autorités locales. Une version démentie par ces dernières qui mettent en cause une mauvaise préparation.
« C'est la première fois depuis le début de la campagne, poursuit Christine Mukabunani. Notre parti doit se battre pour une vraie démocratie, où tout le monde, chaque citoyen est libre de parler, de donner ses idées, de contribuer au développement de son pays. »
La campagne continue jusqu'au 13 juillet. L'objectif pour le parti est de dépasser le seuil plancher de 5% des voix pour obtenir des sièges au Parlement. Aux dernières législatives, deux députés du PS Imberakuri avaient été élus pour la première fois.