L'histoire retiendra que c'est sur les bords du fleuve Niger, Niamey, que les Présidents du Niger, le général de brigade Abdourahamane Tiani, du Burkina, le capitaine Ibrahim Traoré et du Mali, le colonel Assimi Goïta, ont signé, « avec foi et détermination », l'acte de naissance de la Confédération de l'Alliance des Etats du Sahel (AES), ce 6 juillet 2024. Et ce, au grand bonheur des peuples concernés qui n'ont jamais marchandé leur soutien aux trois dirigeants depuis leurs arrivées respectives au pouvoir. Le premier président en exercice de cette organisation sous régionale est le colonel Assimi Goïta.
Un acte historique, s'il en est un, qui vient donner un caractère plus engagé entre trois pays que tout lie. La rudesse du climat, la résilience des populations et surtout leur charme de soutenir sans faille leurs leaders pour gagner le combat contre l'obscurantisme, c'est-à-dire, l'hydre terroriste. Il y a aussi leur résilience, avec en plus leur force morale à tenir et à faire face au terrorisme depuis des années. L'accueil du peuple nigérien aux dignes fils de la région convainc plus d'un que ces trois pays de l'hinterland peuvent se réaliser, avec le patriotisme comme boussole de leur souveraineté.
La Confédération de l'AES est donc née. Un nouveau destin s'ouvre sur une histoire qui depuis janvier 2024 s'écrit pour le bonheur des peuples du Sahel. Il y aura certainement des questions auxquelles, le temps permettra de trouver réponses. Mais pour l'heure, il faut saluer la haute vision des trois chefs d'Etat qui savent bien que hier leurs ainés, frères d'armes, sinon pères d'armes, avaient mis sur la voie de développement, une institution qui, à pas de limace, s'est dévoyée.
La Confédération est née avec des engagements, des perspectives prometteuses de développement. Désormais donc, ces trois pays savent qu'ils constituent ce nouveau modèle de regroupement qui compte prioritairement sur ses propres forces sans tourner le dos à un quelconque partenaire pour peu qu'il ne cherche pas à lui imposer ses désidérata. C'est un pas illustratif de ce que sera cette nouvelle entité qui sait qu'au-delà de tout, les populations ont les yeux rivés sur la quête de la paix, une victoire totale et sans équivoque sur les groupes armés terroristes.
C'est bien une question prioritaire à laquelle, les leaders ont su trouver des approches de développement. La création de la Banque d'investissement atteste de cette volonté d'ancrer dans le fait solidaire, l'apport des filles et fils de la région. Il reste cette adhésion massive d'une population qui au quotidien doit s'instruire de la position de ceux qui n'ont jamais admis que des Etats africains jugés pauvres parmi les pauvres, puissent chercher à s'assumer et à s'affranchir.
Contre vents et marrées, la Confédération est née aujourd'hui avec ses instruments. Il reste maintenant à chacun de nous, d'être ce combattant pour la libération de nos Etats. Déjà, ce qui a été fait en termes de sécurité et développement dans chaque pays donne des motifs d'espoir. Nul doute que les Etats du Sahel ont pris un pari pour lequel, 72 millions d'âmes établies sur plus de 2 millions de km² ont la chance de prouver en choeur comme le chantait l'artiste Tiken Jah Fakoly : « quand nous serons unis ... ». Une lutte pour la dignité, l'honneur et la liberté qui n'est pas celle des autorités seules, mais de toute la frange consciente et conséquente de nos peuples. Ensemble, nous sommes plus forts.