Congo-Brazzaville: BEPC session 2024 - Une quarantaine de candidats transhumants bénéficie d'une grâce

Quarante-quatre élèves de l'école privée Jean-Paul-Sartre de Brazzaville qui devraient se déplacer pour passer les épreuves du Brevet d'études du premier cycle (BEPC) au centre de Vindza, dans le département du Pool, ont été interpellés par les services de sécurité. Après avoir écouté ces candidats avec leurs parents, le ministre de l'Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l'Alphabétisation, Jean-Luc Mouthou, les a graciés. Ces derniers échappent ainsi à une sanction de trois ans de non-participation au BEPC.

Les candidats transhumants qui devraient frauduleusement passer les épreuves au centre de Vindza, alors qu'ils sont inscrits à Brazzaville, vont désormais composer sur place, dans un centre créé pour la circonstance sous haute surveillance. Une décision prise par le ministre de l'Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l'Alphabétisation, Jean-Luc Mouthou, à l'issue d'une réunion au cours de laquelle les candidats, leurs parents, les membres de la commission de lutte contre la fraude en milieu scolaire, le jury ainsi que le président de l'Association des parents d'élèves et des étudiants du Congo ont donné leur version des faits, le 7 juillet à Brazzaville.

Ils ont dit

Tour à tour, les participants à la réunion se sont exprimés sur la situation devant le ministre Jean-Luc Mouthou. « On nous a dit que l'on devrait se déplacer en passant nuit dans une école avant d'aller au centre où l'on devrait composer », a expliqué Bienvenu Samba qui passe le BEPC pour la troisième fois. Une autre candidate, Clairvie Bikoumou, a abondé dans le même sens. « Nous sommes allés passer nuit dans une école le vendredi. Le lendemain matin, la police nous a arrêtés », a-t-elle fait savoir. Parmi ces élèves transhumants, il y a la présence remarquée de Brice Mbemba, un maçon qui devrait composer à la place d'un autre candidat.

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Pour sa part, le président de l'Association des parents d'élèves et des étudiants du Congo, Christian Grégoire Epouma, conscient de la part de responsabilité des parents dans cette situation, a sollicité l'indulgence du gouvernement pour que les candidats passent l'examen. « Nous savons tous qu'il s'agit là d'un cas de fraude. Les candidats dont on ressent la naïveté dans leurs propos ne savaient pas ce qui se passait. Nous sollicitons l'indulgence pour ces enfants et présentons les excuses de la communauté parentale au gouvernement », a-t-il déclaré.

En dehors de la mise en place d'un centre spécial où ces élèves vont composer, le ministre de l'Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l'Alphabétisation a aussi décidé de la fermeture de l'école privée Jean-Paul-Sartre qui a mis les élèves dans cette situation. Il a, par ailleurs, indiqué que l'enquête se poursuit dans le but d'établir les responsabilités, notamment au niveau du département du Pool, précisément au centre de Vindza où ces candidats transhumants devraient composer.

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