Le quotidien d'informations générales, Cameroon tribune, a 50 ans, depuis le 1er juillet 2024. Les festivités marquant les 50 piges du journal ont cours dans la capitale camerounaise, Yaoundé, depuis le lundi dernier.
Cameroon tribune, journal de service public du Cameroun, vient de boucler les 50 premières pages de son histoire. Du 1er juillet 1974 au 1er juillet 2024, le quotidien aura livré au peuple camerounais 13 134 numéros sur l'actualité du pays et celle du reste du monde. Aujourd'hui, il négocie avec sagesse le virage numérique.
Au moment de prendre un nouveau départ pour les années à venir, l'entreprise éditrice, la Société de presse et d'éditions du Cameroun (Sopecam), marque une pause. Celle de revivre l'histoire de sa création, son développement, ses acquis, ses valeurs et de célébrer ses ressources humaines, à travers des festivités appropriées.
Le lancement des activités de ce cinquantenaire a eu lieu, le 1er juillet, au siège de l'entreprise à Yaoundé, la capitale du Cameroun. Une date particulière car le 1er juillet 1974, date de parution du premier numéro, était également un lundi.
Selon la directrice générale de la Sopecam, Marie-Claire Nnana, c'est un parcours riche en enseignements. Rappelant que les journalistes ont régulièrement fait leur travail en toute quiétude et en fonction des consignes du métier.
« Son Excellence Paul Biya dont la très haute bienveillance a permis à Cameroon tribune de continuer de remplir sa mission de service public de l'information, mais surtout d'opérer sa mue technique et technologique, tout en gardant une certaine liberté de ton », a-t-elle déclaré.
Même si, reconnaît-elle, « il y a eu de temps en temps quelques coups de fil pour s'étonner de nos contenus ou même pour rappeler à l'ordre. Mais rien de systémique, rien de tragique ».
Pour le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, les défis restent, entre autres, au niveau de la distribution des journaux et de l'exploitation des machines acquises par l'entreprise. Question de rentabilité et d'utilisation optimale des immobilisations.
Justement à ce sujet, le directeur général de la Sopecam, dans la peau d'un commercial, a lancé un appel aux sociétés publiques et privées à regarder du côté de son entreprise qui a une véritable capacité technique de production dans les travaux d'imprimerie.
La Sopecam entend donc commencer un nouveau cycle. Pour cela, elle a invité spécialement des journaux frères de service public. Notamment Fraternité Matin de Côte d'Ivoire, l'Union du Gabon, le Soleil du Sénégal et l'Agence congolaise de presse. Leurs responsables participent à un colloque scientifique qui débute demain jeudi.
Pendant deux jours, ils plancheront sur le thème : « Presse publique, pluralisme politique et révolution numérique ». À travers cinq panels, les participants tireront des enseignements sur la presse écrite publique au défi du pluralisme politique, l'impact de la révolution numérique sur le travail des journalistes, les contraintes et promesses de l'entreprise de presse en Afrique...
Des témoignages des rédactions soeurs sont aussi attendus pour enrichir les échanges. En outre, depuis le lundi 1er juillet et avant ce colloque, la population est invitée à des journées portes ouvertes qui s'achèvent aujourd'hui.
Les travailleurs de la Sopecam, quant à eux, recevront, cet après-midi, des médailles d'honneur du travail au cours d'une cérémonie dédiée.