Gabon: 'La phase de restauration à laquelle nous assistons, intègre tous les facteurs de développement dans tous les domaines '

interview

L'avènement du CTRI au pouvoir, depuis le 30 aout 2023, suscite beaucoup d'espoir auprès des populations gabonaises. Les questions du chômage, de l'auto-emploi et bien d'autres sont évoquées. La "Gabonisation" des postes est un souhait pour de nombreux gabonais et les autorités aussi. Aimé Mbadinga, Président de la Nyanga Indivisible (NY) s'inscrit lui aussi dans cette dynamique, tout en soutenant les actions du CTRI et du Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema.

Vous êtes Aimé Mbadinga, Président de la Nyanga Indivisible. Depuis l'avènement du CTRI au pouvoir, vous sembler soutenir les nouvelles autorités du pays. Quelles sont vos sources de motivation ?

Mes sources de motivation sont aussi simples. Le reflet du patriotisme insufflé par le CTRI, les améliorations dans nos administrations, les vastes chantiers d'envergure et autres actes dont les changements graduels sont perceptibles. Depuis le coup de libération, la nouvelle dynamique impulsée par les nouvelles autorités exprime à bien des égards, les valeurs et les préférences des citoyens. Mais il faut souligner que, la période de transition sera marquée d'un grand travail de réappropriation et transformation profonde, car pour éliminer l'ancienne trame, beaucoup est à refaire.

Un peu partout, les populations témoignent de l'avancement des choses. Êtes-vous d'avis ? Parlez-nous en.

C'est vrai, tout bouge.

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La phase de restauration à laquelle nous assistons intègre tous les facteurs de développement dans tous les domaines : social, économie, politique...les travaux sont initiés en vue d'un essor. Il s'est passé beaucoup de choses au cours de ces 10 derniers mois. Depuis la chute de l'ancien régime le 30 août 2023, les administrations jadis latentes et sous la coupole de l'ancien régime sont redynamisées, le service public a su s'adapter à des circonstances nouvelles du CTRI.

Il est désormais plus efficient, plus efficace, plus productif. C'est pourquoi, nous assistons à des vastes chantiers, des réformes observés dans tout le pays, la relance des traitements des situations administratives, la situation des retraités, une économie florissante, aussi le développement auquel le Gabon est soumis actuellement. Je considère que c'est une approche capitale. Les moyens efficaces sont mis en place pour atteindre un niveau et une qualité de vie appréciables pour les populations. Je ne peux que témoigner un sentiment de satisfaction à l'égard du nouveau régime.

Autre chose monsieur le Président. L'on entend parler de la "Gabonisation" des postes. Qu'est ce que cela vous inspire ?

Concernant la Gabonisation des postes, je peux en parler. C'est pas un fait nouveau pour moi. Je sais aussi que pour le gouvernement de la transition, en matière d'emploi, les Gabonais restent prioritaires.

En effet, la présence des Gabonais bien formés à des postes de responsabilité dans le secteur privé est un bon moyen de promouvoir le développement économique et cela va énormément contribuer à la résorption du taux de chômage qui avoisine les 40%. L'économie gabonaise doit être aux mains des Gabonais. Appliquer les quotas renforcera le sentiment d'appartenance, la mise en exergue des valeurs et culture patriotiques.

Il faut avouer qu'il est difficile de résoudre cette problématique si les moyens de pression ne sont pas appliqués dans toute sa rigueur et selon les lois qui encadrent cette disposition. Car l'usage de la main d'oeuvre étrangère engendre des profits pour certains et permet également de garder et gérer l'économie entre eux.

Il est souvent rapporté aux autorités une information fallacieuse qu'il n'y a pas des Gabonais détenant l'expertise nécessaire pour occuper certains postes, ou l'inadéquation formation emploi. Dans d'autres pays, ce processus est caractérisé d'une rigueur et d'un suivi permanent qu'il est difficile pour un opérateur économique de ne pas y adhérer. Avec plus de 18 ans d'expérience dans le domaine du pétrole, et comme consultant à mon dernier emploi, je n'ai pas souvenance qu'il y ait un seul poste qu'un Gabonais ne peut occuper.

Je vais même vous surprendre, dans certaines entreprises, il y a plusieurs compatriotes qui ne sont pas employés selon leurs profils, ils occupent des postes d'ouvriers ou Techniciens supérieurs car certains postes des cadres sont définis en interne par l'employeur comme ne pouvant être occupés que par eux-mêmes les expatriés.

La question de l'inadéquation emploi ne tient pas du tout, car la majorité des sociétés ont des formations en interne, tout fonctionnement étant procédural dans ces milieux, alors une adaptation est possible à tous les niveaux. Il y a même des expatriés qui arrivent sans expérience et sans connaissances avérées dans le domaine dans lequel ils ont été employés, mais viennent acquérir l'expérience et l'expertise sur place dans l'entreprise. Il y a beaucoup à dire à ce sujet.

Aussi, plusieurs méthodes utilisées par ces entreprises sont également un frein à l'embauche, l'expérience exigée par l'offre... la prolifération des entreprises de mise à disposition ou sous-traitances créées par des chefs d'entreprises ou certaines autorités. Sous feu le président Omar Bongo Odimba, l'ONEP et d'autres syndicats avaient initié et boosté la gabonisation des postes, les résultats nous les avons tous vus. Il faut juste la volonté politique.

Ce sont les vacances. Des perspectives pour la Nyanga Indivisible ?

La Nyanga Indivisible, profitera des vacances pour renforcer son implantation dans les départements et la mise en place effective de ses projets agricoles.

Un message particulier...

La Nyanga Indivisible sera satisfaite si notre apport en tant que partenaire social parvient à convaincre les plus hautes autorités, que nos propositions peuvent contribuer à déterminer les attentes des citoyens et à guider les actions futures des gouvernants.

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