Burkina Faso: Lutte contre les conflits dans les zones pastorales - Une coalition mise en place pour la promotion des droits humains

Le Centre d'études et d'expérimentations économiques et sociales de l'Afrique de l'Ouest-pôle régional Burkina Faso (CESAO-PRB) a présenté le projet de promotion des Droits humains, de la paix et de la cohésion sociale (DHPCS) aux hommes de média, le vendredi 5 juillet 2024 à Bobo-Dioulasso. Prévu se terminer en 2025, ce projet entend jouer sa partition dans la promotion des droits humains et la lutte contre les conflits dans les zones pastorales de Samorogouan et de Sidéradougou.

Les pressions foncières, les techniques culturales, la spéculation de l'activité agricole, l'évolution des systèmes de production ainsi que la modernisation et la mécanisation de l'agriculture ... sont sources de nombreux conflits dans les zones pastorales de Samorogouan et de Sidéradougou, dans les Hauts-Bassins.

Pour minimiser ces conflits et promouvoir les droits humains, la paix et la cohésion sociale entre les populations de ces zones, les acteurs publics et civils ont mis en place une coalition de plaidoyer à cet effet. Dénommé Projet de promotion des droits humains, de la paix et de la cohésion sociale (DHPCS), il a été présenté aux hommes et femmes de média, le vendredi 5 juillet 2024, à Bobo-Dioulasso. Selon le chargé de projet du DHPCS, Fousseni Soulama, les acteurs publics et civils de la coalition sont partis du constat que dans un contexte « d'intolérance » et de « discrimination communautaire », la gestion des ressources dans les zones pastorales pose problème entre les populations.

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La mission de la coalition, a-t-il fait savoir, sera de travailler à travers une plateforme de plaidoyer pour faire adopter par les instances des conseils régionaux des Cascades et des Hauts-Bassins, de l'Assemblée législative de la transition (ALT), et des institutions juridiques, l'autorisation, l'implication et la responsabilisation des collectivités territoriales des régions. « Nous devons contribuer par le plaidoyer à faire prendre par les autorités régionales et nationales des instruments juridiques autorisant l'implication et la responsabilisation des collectivités territoriales des zones pastorales », a précisé Fousséni Soulama dans la déclaration liminaire du point de presse.

Impliquer les collectivités territoriales

Il est constitué dans cette lancée, un cadre d'échanges entre les différents acteurs des coalitions rassemblées dans un groupe d'analyse et d'éveil qui va permettre, aux dires de M. Soulama, d'affuter ses armes au niveau des autorités régionales et nationales pour représenter et porter la voix des organisations de la société civile dans tous les espaces de dialogue qui sont en lien avec les zones pastorales. « Egalement, les OSC sont encouragées à documenter et à partager les bonnes pratiques en matière de la paix, de la cohésion sociale et de la gestion des conflits dans nos zones pastorales », a soutenu le chargé de projet du DHPCS.

Mis en oeuvre par le Centre d'études et d'expérimentations écono- miques et sociales de l'Afrique de l'Ouest-pôle régional Burkina Faso (CESAO-PRB), ce projet envisage ainsi mettre en place un cadre légal transitoire, selon le principal animateur de ce point de presse, Fousseni Soulama, pour expérimenter la participation des acteurs décentralisés dans la gestion des zones pastorales.

« Il est clair qu'il y a une menace de la paix et de la cohésion sociale dans ces zones pastorales. C'est pourquoi, au sein de cette coalition, en tant que projet, nous voulons apporter notre contribution à travers des changements de textes pour une amélioration dans l'implication et la responsabilisation des acteurs locaux à travers les conseils des collectivités territoriales », a-t-il expliqué. Démarré en 2021, le DHPCS qui entend agir pour inverser la tendance des conflits entre agriculteurs et pasteurs dans les zones de Samorogouan et de Sidéradougou, prendra fin en 2025.

La coalition, initiatrice du projet, est composée des membres de la plateforme d'action pour la sécurisation des ménages pastoraux, de la fédération des éleveurs du Burkina Faso, de l'Association pour les pastoralismes de l'élevage dans la savane et dans le Sahel. Aussi, l'Association de la gestion de l'environnement (AGREF), le CESAO, ainsi que d'autres acteurs comme les membres des conseils régionaux et des partenaires internationaux font partie de cette coalition à vocation de promouvoir les droits humains, de lutter contre les conflits et de préserver la cohésion sociale dans les zones pastorales de Samorogouan et de Sidéradougou.

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