Afrique: Résistance aux antimicrobiens - Les éleveurs laitiers, concernés de près

Selon les statistiques disponibles, il est estimé à 35 000 le nombre de personnes qui décèdent chaque année d'infections résistantes aux antibiotiques aux Etats-Unis, tandis qu'en Europe, ce nombre est de 33 000 par an. D'ici 2050, on estime à 10 millions par an le nombre de morts liés à la résistance aux antibiotiques.

La résistance aux antimicrobiens (RAM), signifiant que les agents pathogènes tels les bactéries, les virus, les champignons, ou encore les parasites, ne répondent plus aux médicaments, alors qu'auparavant, ils y étaient sensibles.

Ce qui conduit vers des impasses thérapeutiques dans le traitement des infections, augmentant ainsi les risques de propagation et d'aggravation des maladies, voire l'augmentation des décès. Les antimicrobiens comprennent les antiseptiques, les antibiotiques, les antiviraux, les antifongiques, ainsi que les antiparasitaires.

Le phénomène de résistance aux antimicrobiens est devenu de plus en plus préoccupant et représente une menace pour la santé humaine et animale. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la mauvaise utilisation et la surutilisation de ces produits antimicrobiens favorisent la résistance des agents pathogènes aux traitements médicamenteux. La RAM est aujourd'hui au cœur d'une vaste action multisectorielle, incluant l'approche « One health » (Une seule santé).

Menaces

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L'agriculture en général, est concernée de près par le phénomène, ce secteur étant l'un des domaines où l'usage d'antimicrobiens est largement répandu. L'élevage laitier, en particulier, est encore plus concerné par la menace sur les exploitations et les populations concernées par les circuits d'exploitation et de consommation des produits issus de cette filière agricole.

Faut-il rappeler que le développement de la RAM dans la filière bovine, notamment filière laitière, compromet le développement des exploitations. Diverses possibilités liées à l'usage des antibiotiques dans cette filière, amènent à avancer que la RAM compromet sérieusement le développement des exploitations. Les infections de la mamelle, et diverses autres maladies infectieuses plus moins fréquentes, amènent à recourir aux antimicrobiens.

Il en est de même pour la période néonatale au sein des exploitations où les maladies néonatales des veaux nécessitent l'usage d'antibiotiques.

Le mois dernier, des éleveurs malgaches ont bénéficié de quelques jours de formation et de sensibilisation sur la RAM. Ce, en prônant une utilisation rationnelle des antimicrobiens et d'autres bonnes pratiques pour un meilleur contrôle de la RAM. L'objectif étant de sensibiliser aux risques liés à la RAM et de promouvoir l'approche intégrée « One Health » pour une agriculture durable et saine.

Par ailleurs, il s'agissait d'encourager les pratiques novatrices et l'adoption de solutions alternatives comme les vaccins pour maintenir la santé des vaches et la qualité du lait.

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