La célébration du 22ème anniversaire du parti Tiako i Madagasikara était l'occasion pour Marc Ravalomanana d'appeler ses partisans à se préparer pour les échéances électorales à venir. Le TIM, selon ses explications, aura des candidats.
Ambiance festive au Magro Tanjombato, ce samedi. Le parti Tiako i Madagascar, de l'ancien président Marc Ravalomanana, a soufflé sa 22ème bougie. Tous les Zanak'i Dada des quatre coins du pays mais aussi des représentants de la diaspora ont pris part à la célébration avec la présence de quelques fondateurs du parti mais aussi des dirigeants de la plateforme Firaisankina dont le TIM fait partie.
Dans son allocution, l'ancien président n'a pas manqué de revenir sur les étapes que son parti a traversées durant ces 22 années, mais aussi de se pencher déjà sur son avenir. Un avenir que le président espère lié au destin de la Nation. « Le TIM prendra part aux élections communales qui se tiendront prochainement », a-t-il soutenu. Cette participation pourra se faire, selon ses explications, avec ou sans la plateforme Firaisankina.
Fort et actif
En effet, le TIM est resté incontournable dans l'histoire politique du pays durant ces deux dernières décennies. « Au cours des 22 dernières années, nous, du parti TIM, n'avons cessé de participer aux affaires nationales », a continué Marc Ravalomanana après avoir soutenu que « le Tiako i Madagasikara est un parti vivant, fort et actif ». Il a d'ailleurs toujours réussi à avoir des élus, que ce soit des conseillers municipaux, des maires ou des députés. À noter que 16 députés sur les 22 élus lors des dernières élections législatives sous les couleurs de la plateforme Firaisankina sont, en fait, issus du TIM. Lors des législatives de 2019, il a également obtenu 16 sièges.
Hold up électoral
Lors de son discours, Marc Ravalomanana est également revenu sur les faits qui ont marqué les dernières législatives. Il a condamné toutes les manœuvres frauduleuses perpétrées par les candidats du pouvoir, au vu et au su de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et de la Haute Cour Constitutionnelle, qui ont entaché le processus électoral.
« Il s'agit des élections les plus frauduleuses jamais organisées dans le pays », a-t-il enchaîné avant d'insister que « différentes circonscriptions ont connu un hold up électoral ». Il a de nouveau révélé les manœuvres et les infractions orchestrées par les dirigeants pour obtenir la majorité absolue à Tsimbazaza. « Nous, du parti TIM, condamnons le fait que la CENI n'ait pas pris ses responsabilités face aux nombreuses irrégularités survenues et nous condamnons également le jugement politique rendu par la HCC », a souligné Marc Ravalomanana.
Tolona
Passant d'un parti dominant à un parti à la conquête du pouvoir, le TIM assume sa position sur l'échiquier politique malgache. L'ancien locataire d'Iavoloha n'a pas oublié de faire le bilan des régimes post-2009. Pouvoir d'achat qui ne cesse de régresser, insécurité généralisée, trafics en tout genre ou encore destruction de l'éducation et du système éducatif et détérioration des infrastructures de base, l'ancien président ne peut qu'avoir des regrets.
Il reste néanmoins motivé dans la poursuite du Tolona, la lutte. « Nous sommes dans l'opposition et cela est à la fois intra institutionnel, avec nos élus à l'Assemblée nationale, et extra institutionnel avec les autres forces politiques qui sont nos alliées », a précisé Marc Ravalomanana avant de conclure que la participation aux prochaines élections communales s'inscrit dans cette volonté. Le coleader du Firaisankina n'a pas oublié de féliciter les 22 députés nouvellement élus sous les couleurs de la plateforme Firaisankina.