Du 13 au 14 juillet prochain, la Teinturerie Ampasanimalo abritera le festival de tatouage deuxième édition.
Marquer son corps est une honte pour la plupart des groupes humains à Madagascar. Cela remonte à la traite des esclaves. Ceux-ci, capturés sur les côtes africaines, avaient sur leur peau les marques de leur propriétaire. Déportés dans la partie nord-ouest de la Grande Ile, ils fascinaient les autochtones. Pasteurs de vocation, les Sakalava les considéraient comme des zébus, car à cette époque, dans cette contrée, seuls les animaux domestiques étaient tatoués de la sorte.
De plus, le tatouage attire le mauvais sort selon la croyance. La marque fait que la personne devient impure. La preuve, lors du pèlerinage à Ambatoharanana-Vohémar, les tatoués n'y entrent pas afin de ne pas transgresser les us-et-coutumes. Le tabou est révolu, place à l'usage collectif. « Les moeurs nous emprisonnent, ils nous figent. Cela fait trois ans que j'ai percé mon nombril, je me suis également fait tatoué dans le cou. Il ne m'est rien arrivé. Je ne suis pas malade. Alors, je trouve cela absurde », confirme Aina Raharinimeva, une jeune femme de 23 ans.
Effectivement, ses propos soulagent les nubiles. Faudrait-il abandonner la coutume pour mieux avancer ? Une question qui aura une multitude de réponses ! À vrai dire, chacun est maître de son choix. La mentalité et les croyances changent avec le temps.