Quatre personnes, dont trois à Marovoay et une à Maintirano, ont été arrêtées par la police pour leur implication présumée dans des affaires de fuite de sujet au Brevet d'Études du Premier Cycle (BEPC). Ces individus ont été placés sous mandat de dépôt après leur défèrement. Ils ont été appréhendés en train de tenter de vendre des sujets d'examen.
Les réseaux sociaux, notamment Facebook, ont été identifiés comme une plateforme majeure pour la diffusion de ces sujets prétendument officiels. La vente de sujets d'examens est devenue un commerce lucratif pour certains utilisateurs. Ils proposent des sujets qu'ils affirment authentiques, postent des annonces et invitent les intéressés à les contacter par message privé. L'adhésion aux groupes partageant ces sujets est souvent payante.
Jeudi dernier, des rumeurs ont circulé concernant une fuite du sujet d'anglais. En conséquence, un sujet de rechange a été utilisé pour cette épreuve du BEPC. Suite à cette suspicion de fuite, le ministère de l'Éducation nationale a décidé de ne pas faire composer les candidats sur le premier sujet imprimé et distribué dans les centres d'examen. À la place, le sujet a été inscrit sur le tableau de chaque salle d'examen, provoquant un retard lors du début de l'épreuve.
Le ministère a confié le dossier aux forces de l'ordre. Mercredi, des arrestations avaient déjà eu lieu suite à des incidents qualifiés de « troubles » durant les examens. Les enseignants et les candidats soupçonnés d'être impliqués ont été suspendus et exclus des examens. Une source au ministère évoque des tentatives de fraude comme motif de ces mesures.
Pour lutter contre ces fuites, le ministère collabore avec les services de cybercriminalité. À l'approche des examens officiels du baccalauréat, cette coopération vise à renforcer la sécurité et l'intégrité des épreuves.