Congo-Kinshasa: Ni dialogue avec le M23, ni négociations secrètes à Zanzibar , RDC-Rwanda - 'Aucun dialogue avec le Rwanda n'est envisagé !'

Réagissant suite aux rumeurs propagées sur la toile, faisant état d'un certain dialogue entre la RDC et le Rwanda au cours d'une réunion à Zanzibar, en Tanzanie, le gouvernement congolais dément et campe sur sa position : " aucun dialogue avec le Rwanda n'est envisagé !". C'est ce qui ressort du briefing organisé ce lundi 8 juillet 2024 dans un des studios de la RTNC par Patrick Muyaya Katembwe, le premier du genre, après sa reconduction au poste de Ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du gouvernement Judith Suminwa Tuluka, qui a connu la participation de Mme Thérèse Kayikwamba Wagner, Ministre d'Etat, Ministre des Affaires Etrangères, Coopération Internationale et Francophonie.

Au cours de cet exercice de redevabilité, la cheffe de la diplomatie congolaise a mis fin à la confusion, tout en précisant que ces images circulant sur la toile représentent, en réalité, une retraite ministérielle des Etats membres de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC), et non pas, un cadre décisionnel sur la guerre dans l'Est, tel que rapporté et propagé. Sur cette lancée, elle a souligné que lors de cette rencontre, tout sujet relatif à cette organisation régionale a été abordé.

" Nous sommes allés à Zanzibar avec de bonnes intentions, des intentions fraternelles et nous y sommes allés avec un message clair, une position qui n'a jamais changé, que les discussions sur l'Est de la RDC n'ont qu'un seul et unique cadre, qui reste le processus de Luanda. Un processus très important qui a été mandaté par l'Union Africaine et a reçu l'aval du Conseil de Sécurité des Nations Unies, un processus grâce auquel, nous allons trouver des solutions durables pour la situation qui prévaut dans la partie orientale du pays", a indiqué, par ailleurs, Mme Thérèse Kayikwamba, tout en désignant le Rwanda comme étant le principal auteur des fausses informations sur ces échanges.

Trêve momentanée des hostilités

La Ministre en charge des Affaires étrangères a salué, en outre, cette initiative prise par les Etats-Unis, et, par ricochet, a déclaré que la RDC y est favorable. Car, à son avis, la priorité des autorités reste la sécurité et la protection des populations civiles. Elle a affirmé également que l'Etat congolais reste sur ses gardes, contre toute violation de ladite trêve qui va durer 14 jours, soit du 5 au 18 du mois en cours.

"Trêve ne veut pas dire que nous restons immobiles. Nous sommes vigilants sur tous ce qui passe dans la province du Nord-Kivu. Trêve ne veut pas dire, non plus, statu quo. Car, la violation flagrante de l'intégrité territoriale de la RDC par le Rwanda est un acte publiquement décrié par l'Union Africaine. Nous parlons d'une trêve de 14 jours mais, également, nous parlons d'efforts diplomatiques qui ne doivent pas s'arrêter, parce qu'on ne peut pas tout régler en 2 semaines", a-t-elle précisé.

Quoi qu'il en soit, pour elle, aucun front n'est laissé de côté, que ce soit militaire, médiatique et diplomatique. Concernant ce dernier front mentionné, des avancées ont été constatées, telles que la levée de l'embargo d'achat d'armes à l'encontre de la RD Congo, il y a plus d'une année, ainsi que le gel, par l'Union européenne, d'une aide militaire au Rwanda évaluée à 20 millions d'euros.

" La diplomatie prend un plus de temps pour porter ses fruits. Car, c'est un travail de longue haleine. Mais, malgré cela, nous allons continuer sur notre lancée pour avoir plus des résultats positifs", a-t-elle ajouté. Pour finir, Patrick Muyaya, quant à lui, a appelé au bannissement du terme " supplétif lorsqu'il faut évoquer le M23.

Selon le Porte-parole du Gouvernement congolais, plusieurs rapports ont affirmé que c'est bel et bien le Rwanda, par l'entremise de son armée, qui entretient l'insécurité dans l'Est de la RDC et, de ce fait, il faudrait, dorénavant, bien indexer le régime de Kigali comme la "cause" première, le principal instigateur, de cette situation, si triste et inadmissible.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.