Congo-Kinshasa: Pour 2024-2025 apaisée!

Chaque rentrée scolaire est toujours assortie des menaces de différents mouvements syndicalistes qui promettent de ne pas reprendre la craie si le gouvernement ne répond pas favorablement à leurs désidératas. 2024-2025 risque de ne pas déroger à cette règle. Déjà, la Synergie des syndicats des enseignants de la RDC appelle le gouvernement Suminwa à convoquer les assises sur la politique salariale avant la rentrée scolaire prochaine.

Cette proposition avait été adoptée, samedi 6 juillet dernier, au cours de l'assemblée générale ordinaire de ladite synergie. Par ailleurs, les enseignants de l'EPST ont plaidé pour la réforme en matière de rémunération dans l'administration publique et dans l'enseignement pour restaurer la confiance entre gouvernants et gouvernés.

A cette occasion, les enseignants du secteur public et privé de l'Education nationale ont, au cours de la même assemblée, dressé un bilan mitigé de l'année scolaire précédente soit, 2023-2024. Ils souhaitent que le gouvernement fasse mieux que les années antérieures. Le gouvernement Suminwa, le premier sous la direction d'une femme, est porteur d'espoirs pour les Congolais avec la gratuité de l'enseignement qui constitue l'un des piliers du programme du Chef de l'Etat.

C'est le moment de mettre toutes les batteries en marche afin de sécuriser 2024-2025. Les gouvernements antérieurs étaient réputés pour ne pas respecter ses engagements vis-à-vis de principaux mouvements syndicaux qui faisaient planer à tout moment le spectre de la grève au début de la rentrée scolaire en septembre.

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Les principaux points d'achoppement entre les gouvernements et les mouvements syndicaux de l'EPST, demeure la paie des enseignants «nouvelles unités» et «non payés», la revalorisation salariale face à la flambée du taux de change...

Si rien n'est fait, ce sera la première tension sociale à laquelle la Première ministre sera confrontée. Mais déjà, elle est attendue sur la publication de premiers résultats de l'examen d'Etat 2023-2024 fixé pour samedi 20 juillet prochain. Un véritable pari pour ce gouvernement qui semble innover. On croit savoir que le gouvernement contrôle la situation.

Les années antérieures, on assistait aux remous des correcteurs qui refusaient de corriger ces épreuves d'Etat jusqu'au paiement de leurs diverses primes. Sous Suminwa, rien à signaler jusque-là. On croit savoir que tout se passe normalement. Plus qu'une dizaine de jours pour les premières publications.

A l'approche de la publication des résultats, c'est sûr que la discipline qui a prévalu à la clôture de l'examen, sera également maintenue à la publication. La police doit veiller au grain afin d'éviter tout dérapage. Dans l'euphorie des publications de ces épreuves, les finalistes s'adonnent à un certain libertinage. Il faut des mesures d'encadrement sévères d'autant plus qu'en pareille circonstance, les Kuluna en profitent pour leur basse besogne. Les parents sont tenus les premiers à veiller à la sécurité de leurs enfants.

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