La situation est très grave à l'Est de notre pays et elle doit interpeller les congolais sur la poursuite de la guerre d'agression imposée par Kagame et Museveni, un conflit qui désintègre le territoire congolais.
Si le rapport du groupe d'experts de haut niveau des Nations unies vient corroborer les informations bien détaillées sur la présence des troupes rwandaises à l'Est du pays, ce qui révulse aujourd'hui les congolais, c'est la grande force de cette présence et la détermination de Kagame de balkaniser notre pays. Une armée comme la décrit le rapport qui, de « facto, a pris le contrôle et la direction des opérations du M23 et a été déterminante depuis janvier jusqu'à mars 2024 dans son expansion territoire », pour les congolais le glas vient de sonner pour déclarer officiellement la guerre contre le Rwanda qui est dans une logique de conquête territoriale en RDC.
Il est temps que Félix Tshisekedi déclare la guerre, conformément à l'article 86 de la Constitution, qu'il brise la chape de plomb de l'armée de pacotille en s'investissant davantage en grand Leader pour conduire, avec des généraux compétents, les opérations dans un cabinet de guerre. Ce n'est plus le moment de jeter l'anathème sur l'incompétence des généraux congolais mais, le temps de l'union pour la nation puisque la souveraineté nationale est menacée.
Il faut changer des logiciels. Les congolais ne doivent plus être pris dans la nasse de ceux qui sont aux manettes recherchant leurs délices matériels alors que l'Est du pays se désintègre comme un château de cartes. Est-ce une fatalité, cette balkanisation du pays ? Si les défaites militaires sont liées aux mauvais chefs ou à un système militaire déficient, corrompu bref, à la mauvaise gouvernance, tout est permis pour rectifier le tir en remettant le vrai responsable à sa place et que les dirigeants actuels sachent bien qu'ils sont comptables de la défense de l' intégrité territoriale comme le faisait Mobutu son cheval de bataille .
Ce n'est pas le déploiement international des forces armées étrangères qui demeure la panacée à la stabilité et paix à l'est du pays, d'ailleurs de ce point de vue les résultats sont négatifs depuis que les troupes de l'Afrique de l'est jusqu'à celles de la Sadc sont venues à la rescousse. Les dirigeants actuels s'ils comprennent bien que notre indépendance et la défense de notre intégrité territoriale exigent que nous ayons notre destin dans nos mains sans pleurnicher , nous n'aurions jamais fait recours même à l'Ouganda, un voisin comme le Rwanda qui ont des visées expansionnistes , mafieuses pour piller nos ressources minières . Aujourd'hui le rapport des experts de l'ONU révèle le rôle que joue l'Ouganda dans le conflit opposant les Fardc au M23, preuve à l'appui l'Ouganda est pointé du doigt pour ses accointances avec les officiers et les services de renseignements militaires du M23.
Certains de nos responsables n'ont jamais compris que le Rwanda et l'Ouganda n'ont jamais été des partenaires fiable , d'ailleurs des hauts cadres militaires appartenant à la galaxie de l'ex président angolais Eduardo Dos Santos nous ont à maintes reprises déclaré que ces pays avaient des ambitions démesurées et qu'il fallait se méfier d'eux.
Notre grandeur exige que nous ayons aujourd'hui une diplomatie forte pour faire entendre plus haut la voix de la Rdc à propos de l'internationalisation de cette guerre, il est impérieux que le président du pays rencontre toutes les forces vives de la nation : les opposants , la société civile , l'Église catholique et protestante, les groupes parlementaires des députés nationaux afin de dégager des nouvelles synergies pour de grandes victoires.
Dans le contexte actuel, les règles d'hier ne fonctionnent plus comme les recettes de saupoudrage proposées par les chefs militaires congolais. Si le simple soldat prend la poudre d'escampette au front, c'est qu'il y a un problème dans le commandement militaire. A quoi sert-il de condamner à mort ce soldat ? Les autorités congolaises qui versent dans la distraction doivent assumer leur responsabilité pour relever ce défi du respect de l'intégrité de la Rdc.