Partant du constat que beaucoup de femmes et d'enfants victimes de violence basée sur le genre se confient plus aux dames qu'aux hommes, le Projet d'appui à la stratégie nationale de pour l'équité et l'égalité de genre (PASNEG) a initié des sessions de formation des officiers de police judiciaire pour une prise en charge adéquate. Outre ces aptitudes attendues, un bureau sera ouvert à la Police centrale de Sédhiou, chargé d'accueillir les victimes aux fins d'une bonne orientation.
Cette session de formation se propose de renforcer les capacités des officiers de police judiciaire sur les aptitudes qui favorisent la prévention des violences basées sur le genre et la prise en charge adéquate des victimes de toutes formes de violences basées sur le genre aussi bien en période de paix que dans les situations de conflit. C'est une initiative du PASNEG, le Projet d'appui à la stratégie nationale pour l'équité et l'égalité de genre, financé par le gouvernement italien, en ancrage au ministère de la Famille et de la Solidarité nationale.
«La Police et la Gendarmerie constituent, en général, la première porte d'entrée pour les femmes et les filles victimes de violences basées sur le genre. Et ce premier accueil est important, surtout pour la prise en charge de la victime. Bien souvent, quand la prise en charge est défaillante, la victime peut même abandonner la procédure de poursuite. Cette formation leur facilitera les conditions d'accueil et même de dénonciation», déclare Mme Awa Nguer Fall, la Coordinatrice nationale du PASNEG.
Mme Bintou Guissé, Commissaire de la Police de Zac Mbao (Dakar) et point focal genre de la Police nationale, explique la pertinence d'une telle option. «C'est de faire en sorte que les conditions d'accueil soient optimales avec les Forces de défense et de sécurité, pour mettre les victimes en confiance, pour mieux les écouter et les prendre en charge. Nous envisageons mettre un bureau genre à la Police de Sédhiou car une victime de violence à plus tendance à se confier à une dame qu'à un homme», indique-t-elle.
Si l'on en croit Mme Fall Awa Nguer, la Coordinatrice du PASNEG, un suivi de la mise en oeuvre est déjà acté. «Nous avons déjà obtenu l'autorisation de la mise en place d'un bureau dédié exclusivement aux victimes de violence au bureau de la Police de Sédhiou. Nous avons également évoqué, en vue d'un bon suivi de la situation des femmes et des enfants en milieu carcéral. Et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous avons jugé utile d'associer à cette formation les acteurs de la Maison d'arrêt et de correction (MAC) de Sédhiou».
A l'arrivée, il est attendu de ces officiers de police judiciaire une maîtrise du cadre juridique national et supranational ainsi que les mécanismes de prévention des violences basées sur le genre.