Le député fraîchement élu à Antsiranana a organisé un meeting, le samedi 6 juillet dernier à la Place du 13 mai de Diego-Suarez, après avoir été accueilli comme un héros à l'aéroport Arrachart. L'homme a exprimé sa gratitude auprès de la population qui lui a donné sa confiance. Désormais, il sera le représentant de la ville à l'Assemblée nationale.
« Il est temps de travailler, nous n'avons plus le temps pour le débat », a-t-il discouru. En effet, il a cinq ans pour réaliser ce qu'il a promis. « Alors, que deviendra Diego-Suarez dans cinq ans ? Bora Réglage va-t-il faire mieux que la Dame de fer ? », des questionnements que les résidents se posent. Ibrahim Issa Charles alias Bora Réglage était un candidat indépendant lors de la course aux législatives du 29 mai dernier. « Gardera-t-il ce statut ?», se demandent encore les observateurs.
Effectivement, ces soi-disant indépendants, une fois siégés à Tsimbazaza, deviennent des girouettes pivotant dans le sens du vent. Bien entendu, la pression pèse sur le dos du nouveau membre du Parlement. Cependant, il est encore tôt pour le juger. Son parcours politique ne fait que commencer. Par ailleurs, la présence du maire Jean Luc Djavojozara a également marqué l'événement.
Certains disent que cette alliance s'est formée pour exercer une force afin de contrebalancer le parti orange, qui s'affaiblit de plus en plus dans la grande ville du Nord. Mais, tout peut changer. Le destin politique de ces deux hommes est tracé d'une façon discontinue, si l'on ose dire.
Quant à Jocelyne Rahelihanta Maxime, jusqu'ici, elle n'a pas encore réagi, préférant célébrer sa victoire avec les siens. Toutefois, elle tient toujours les rênes. Pour ce faire, la Dame de fer établira un plan de rapprochement en vue de devancer, voire évincer le camp adverse. Donc, la population assistera peut-être à une compétition. Le regard se tourne vers Bora. Va-t-il réellement régler les problèmes comme il l'avait promis ? « On verra ! », dit l'autre. De leur côté, les oranges feront feu de tout bois pour consolider leur pouvoir. Cinq ans à l'Assemblée nationale, ça passe vite !