Afrique: Industrie pétrolière et gazière - Impératif pour combattre la pauvreté énergétique

Alors que les autres continents s'engagent résolument dans la transition énergétique, la question de l'exploitation des ressources pétrolières et gazières en Afrique demeure cruciale.

L'abandon prématuré de cette industrie semble, non seulement irréaliste, mais aussi profondément injuste, compte tenu des défis énergétiques actuels, pour le continent africain qui détient un potentiel énorme en hydrocarbures. C'est ce qu'ont soutenu les membres de la délégation malgache, présente à l'Africa Energy Forum (AEF) 2024, qui s'est tenu à Barcelone du 25 au 28 juin dernier.

Madagascar était représenté, entre autres, par le ministre des Mines Olivier Rakotomalala, le ministre de l'Energie et des Hydrocarbures, Olivier Jean-Baptiste et le DG d'OMNIS (Office des mines nationales et des industries stratégiques), Nantenaina Rasolonirina. Certes, Madagascar n'est pas le seul pays à subir une crise énergétique. La réalité est frappante : 600 millions d'Africains vivent encore sans accès à l'électricité. Ceux qui ont la chance d'en avoir sont souvent confrontés à des coupures de courant pouvant durer jusqu'à 15 heures par jour.

Cette situation de pauvreté énergétique entrave non seulement le développement économique mais affecte également la qualité de vie de millions de personnes à travers le continent.

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Potentiel inexploité.

Madagascar, comme de nombreux autres pays africains, possède d'immenses réserves de pétrole et de gaz. « Ne pas développer cette industrie serait une injustice pour une population qui lutte quotidiennement pour accéder à une énergie abordable », ont soutenu les membres de la délégation malgache. Pour eux, il est impératif de tirer parti de notre potentiel énergétique pour pallier la pauvreté énergétique et stimuler le développement économique.

Cependant, la transition énergétique est inévitable et souhaitable, mais elle doit se faire de manière juste et équitable.
Actuellement, l'Afrique manque de mécanismes de financement pour soutenir cette transition tout en répondant à ses besoins énergétiques immédiats. La priorité devrait être de développer l'industrie pétrolière et gazière pour garantir une énergie abordable et fiable à court terme, tout en élaborant des stratégies pour une transition énergétique durable à long terme.

Pour de nombreux participants africains à l'AEF, il est temps de plaider en faveur de l'industrie pétrolière et gazière en Afrique, non pas en opposition à la transition énergétique, mais comme un moyen d'assurer une transition équitable et viable. Selon eux, ignorer ces ressources revient à condamner des millions d'Africains à continuer de vivre dans l'obscurité et à freiner le développement de tout un continent.

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