Congo-Brazzaville: Examen d'Etat - Le gouvernement mise sur la crédibilité des résultats

La quatrième réunion du Conseil des ministres, tenue le 5 juillet à Kinshasa, s'est penchée, entre autres, sur deux points importants, relatifs à l'éducation nationale et nouvelle citoyenneté.

Dans la communication du président de la République rendue publique par la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka à l'intention des membres du gouvernement, il a été évoqué le renforcement de la crédibilité des résultats de l'Examen d'Etat édition 2024, engageant la ministre d'Etat, ministre de l'Education nationale et Nouvelle citoyenneté, Raïssa Malu Dinanga, à veiller sur la fiabilité du processus et la crédibilité des résultats.

A ce sujet, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, dans le compte-rendu de la réunion, a déclaré : « Le président de la République a instruit le gouvernement de consolider la crédibilité des résultats de l'Examen d'Etat et d'en améliorer la gouvernance d'autant plus qu'il constitue l'épreuve phare de notre système éducatif en ce qu'il sanctionne la fin du cycle secondaire d'enseignement ».

Pour conclure sur ce point, il a ajouté : « La publication de l'édition 2022-2023 a suscité une vive polémique au sein de l'opinion. C'est pourquoi, pour l'édition 2023-2024, le président de la République a engagé la ministre d'Etat, ministre de l'Education nationale et Nouvelle citoyenneté, à veiller, strictement, sur la fiabilité du processus et la crédibilité des résultats. Il s'agit concrètement d'assurer à temps la prise en charge des prestataires et de gérer les aspects techniques liés à la publication des résultats par les opérateurs sélectionnés ».

Accords de Bibwa

L'autre point examiné et dont le Conseil des ministres a pris acte, c'est celui relatif aux accords de Bibwa sur les salaires et primes des enseignants. La ministre d'Etat, Raïssa Malu, a fait le point sur la nécessité pour le gouvernement de mettre en oeuvre les engagements des accords de Bibwa pour la paix sociale et une rentrée scolaire 2024-2025 apaisée, selon les propos du porte-parole rendant compte de la réunion.

Patrick Muyaya a indiqué : « Partant des récents développements concernant la prime d'encadrement de la paie (dite prime Equity), une revendication clé pour la rentrée scolaire apaisée, elle (ministre d'Etat) a rappelé que le 16 mars 2024 à Bibwa, le gouvernement a signé, avec le banc syndical, un procès-verbal sanctionnant la fin des travaux de la commission paritaire. Il a été résolu que les dépenses -liées au déficit mensuel pour la paie des enseignants/Dinacope, la prime pour fonctions spécifiques d'encadrement de la paie (Prime Equity) et la prime pour fonctions spéciales des inspecteurs et fonctions spécifiques en faveur des agents d'appoint- soient imputées dans les états liquidatifs pour permettre le paiement régulier des agents et cadres du ministère.

Ces enveloppes, initialement prévues pour être payées avec la paie d'avril, ont été reportées pour être incluses dans la paie de juillet 2024. Or, l'enveloppe mise à disposition n'a pas atteint les montants convenus, ce qui a justifié l'exaspération des bénéficiaires ». Aussi la ministre d'Etat a-t-elle sollicité l'implication du gouvernement, en particulier celle des ministres du Budget et des Finances, signataires de l'accord précité.

Pour rappel, le gouvernement et l'intersyndicale de l'Education nationale et Nouvelle citoyenneté avaient pris des résolutions pour l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des enseignants debout et assis, à l'issue des assises de la commission paritaire, le 16 mars dernier à Bibwa, dans la commune de N'Sele, à Kinshasa.

Sept actions prioritaires devraient être menées dans l'exercice budgétaire 2024 afin d'atteindre l'objectif, notamment l'augmentation salariale ; la mécanisation et le réajustement de la prime de gratuité de 375 333 enseignants du primaire du secteur public à 50 000 Francs congolais par enseignant ; le paiement des grades transposés pour 567 081 enseignants de carrière ; la prise en charge de 682 enseignants de la maternelle, de 5 535 enseignants du primaire et 10 002 enseignants du secondaire non payés, et de 656 bureaux gestionnaires ; la mise à la retraite des 452 enseignants éligibles ; la mécanisation de la prime d'encadrement de la paie au profit des agents et cadres des services centraux de l'Education nationale.

Enfin, le paiement de la prime pour fonction spéciale en faveur de 2 200 inspecteurs et celle spécifique pour les agents d'appoint de l'Inspection générale.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.