Le coordonnateur humanitaire pour la RDC, Bruno Lemarquis, pense que la situation humanitaire dans la province de l'Ituri nécessite des solutions durables, notamment le retour des déplacés dans leurs villages d'origine.
En mission dans cette province du Nord-Est de la RDC en proie aux groupes armés, Bruno Lemarquis a échangé, ce mardi 9 juillet, avec notamment les déplacés vivant dans la localité de Bule, territoire de Djugu mais aussi les autorités locales. Les déplacés estiment que la situation sécuritaire est encore précaire et ne leur permet pas de retourner dans leurs villages.
Ils posent comme préalables : la restauration de l'autorité de l'Etat avec un déploiement conséquent des FARDC, le désarmement des miliciens. Certains d'entre eux, qui étaient retournés volontairement dans leurs villages, ont été victimes d'exactions des groupes armés et sont revenus au camp au bout de deux à trois mois, rapportent les déplacés de Bule.
Ils sollicitent aussi une meilleure assistance en vivres. Depuis le premier semestre de cette année, ils n'ont reçu l'aide alimentaire qu'une seule fois et en petite quantité, déplorent-ils. Bruno Lemarquis a assuré ces déplacés qu'il continue de mener un plaidoyer en leur faveur.
La veille, lors de son entretien avec le gouverneur de province, le coordonnateur humanitaire en RDC a fait savoir que les moyens financiers étaient très limités pour l'assistance humanitaire de tous les déplacés installés dans les sites.
Il a relevé les contraintes de financement par rapport aux différentes crises dans le monde, qui ne permettent pas aux bailleurs de fonds de répondre à tous les besoins des déplacés.
Ce qui nécessite des solutions durables, surtout le retour de ces déplacés dans les milieux sécurisés et leur accompagnement pour leur réinsertion dans leurs communautés respectives.
La province de l'Ituri compte à ce jour plus d'un million trois cent mille déplacés, qui vivent dans des conditions précaires. Cela, malgré tous les efforts du Gouvernement et des humanitaires pour atténuer leur souffrance, a déclaré Bruno Lemarquis.
De son côté, le gouverneur de province a assuré son hôte que la situation sécuritaire s'était améliorée depuis une année dans plusieurs entités, où on assiste au retour volontaire de certains déplacés.