En République démocratique du Congo (Rdc), deux Américains et un Belgo-Congolais, trois des 51 personnes jugées par le tribunal militaire de Kinshasa-Gombe, ont été interrogés ce 9 juillet 2024, suite aux attaques du 19 mai. Rapporte Rfi. Cinquante-une personne sont inculpées pour leur participation présumée à l'assaut contre la résidence de Vital Kamerhe, actuel président de l’Assemblée nationale. Après cette attaque, les assaillants s’étaient retranchés au palais de la Nation, dans l'un des bureaux du président du pays, Félix Tshisekedi.
Selon la source, le Tribunal militaire garnison de Kinshasa-Gombe a poursuivi le 8 juillet 2024 les interrogatoires des prévenus dans l'affaire de la tentative de coup d'État déjouée du 19 mai 2024. Cette audience, tenue à la prison militaire de Ndolo, a vu défiler plusieurs accusés, notamment Benjamin Zalman et Tyler Christian Thomson, tous deux citoyens américains, ainsi que Jean-Jacques Wondo, un expert militaire belgo-congolais.
L'audience a débuté avec le dernier prévenu de la séance précédente : Benjamin Zalman. Ce dernier a nié toute implication dans le complot. Il a affirmé qu'il avait été menacé par le présumé chef de bande, Christian Malanga, de suivre ses ordres sous peine de mort. Il a également révélé avoir connu Malanga depuis 2013 lors d'un forum économique à Washington et l'avoir revu au Swaziland. Benjamin Zalman a insisté sur le fait que leurs échanges étaient strictement professionnels.
La justice militaire a condamné à mort le 8 juillet 2024 22 soldats accusés de « fuite devant l'ennemi » lors de combats contre les rebelles du M23, portant à près de 50 le nombre de peines capitales prononcées en moins d'une semaine pour les mêmes motifs, a appris l’Afp auprès de la défense. Dans un dossier, le tribunal, siégeant à Lubero (Nord-Kivu, est de la Rdc), a prononcé 16 peines de mort, trois peines de 10 ans de prison et trois acquittements, alors que l'accusation avait requis samedi la peine capitale contre 22 accusés. Dans une autre affaire examinée et jugée dans la foulée, six soldats ont été condamnés à mort et un acquitté, a précisé à l'Afp l'avocat Jules Muvweko.